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10 MANDATS DE DÉPÔT, RETOUR DE PARQUET POUR…

10 personnes arrêtées lors du meeting interdit de Pastef dont Assane Mbacké ont été placées sous mandat de dépôt hier, les autres, au nombre de 59 ont fait l’objet d’un retour de parquet. Le parquet, qui a corsé les charges, a cependant requis la libération des 7 mineurs.

 

 

Le communiqué du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Diourbel, publié dans la journée d’hier, n’augurait rien de bon pour les manifestants arrêtés, vendredi dernier, lors du meeting interdit de Pastef. Sur les 69 personnes interpellées, 10 ont été placées sous mandat de dépôt hier par le juge d’instruction, alors que les autres, au nombre de 59, ont fait l’objet d’un retour de parquet. Le procureur, qui a corsé les charges, a cependant requis la libération des 7 mineurs.

Dans un communiqué, le représentant du parquet avait indiqué que ces personnes sont poursuivies pour « participation à un rassemblement et des actions diverses, dégradation de biens, dommage à la propriété mobilière et immobilière d’autrui, instigation pour participation à un rassemblement et à des actions diverses ayant causé des dommages ou à des personnes ». Il a informe que « les forces de l’ordre ont procédé sur les lieux, à l’arrestation de 69 individus qui avaient pris part à ces faits d’une particulière gravité ayant troublé l’ordre public et porté atteinte à la sécurité des personnes et des biens ».

Ces manifestants dont un professeur d’anglais en service au lycée de Gassane, dans le département de Linguère, devront aussi répondre du délit de « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, ou à occasionner des troubles politiques graves ou simplement à enfreindre les lois (article 80 du code pénal) ». Un élève en classe de Terminale au lycée de Mbacké fait partie de ce lots d’individus arrêtés. Après un retour de parquet, ces prévenus risquent de passer leur première nuit à la prison de Diourbel.

Pour rappel, des responsables de Pastef de Mbacké avaient adressé une demande de tenir un meeting à Mbacké au préfet qui l’a déclarée « irrecevable ». « Une interdiction basée sur une inobservation de certaines conditions de forme légalement requises. Sur ces entrefaites, avant même que la Cour suprême saisie, pour un référé administratif par les préposés à l’organisation de la manifestation ne se prononça, certains cadres du parti dans le département, dont Serigne Assane Mbacké, ont proclamé publiquement que même sans autorisation, leur manifestation aura lieu », a rappelé le procureur, qui a fait mention d’une « vidéo disponible sur Youtube ». Pour parer à toute éventualité, souligne-t-il, les forces de défense et de sécurité ont été déployées. Le parquet cite, entre autres édifices saccagés, Senchan, l’agence Sonatel de Ndam, la permanence de Serigne Modou Bara Dolly, le poste de perception de Touba ainsi que des véhicules de la police et de Senico.

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