POLITIQUE

Affaire Didier Badji et Fulbert Sambou : «Des plaintes ont été déposées en France» L’affaire de la disparition de Didier Badji et de la mort de Fulbert Sambou s’internationalise. C’est la révélation de Moïse Badji, cousin du premier et établi en Allemagne. «Nous sommes en train de suivre le dossier à l’étranger, a-t-il déclaré dans les colonnes de Wal fadjri. Nous avons porté plainte contre Bah Diakhaté et Suzanne qui n’ont pas été convoqués. D’autres plaintes ont été déposées à l’étranger, notamment en France.» Si la famille des deux militaires portés disparu depuis novembre dernier, ont pris cette décision c’est parce qu’elle considère que l’enquête est au point mort. Elle doute même de la volonté de l’État d’éclairer leur lanterne. «Jusqu’à hier, je parlais avec Mme Badji (épouse de Didier Badji). Elle n’a aucune information», regrette Moïse Badji. Pourtant, selon ce dernier, il y a matière à enquêter. Il pointe par exemple un message qu’un colonel de l’armée aurait envoyé à l’épouse de son cousin porté disparu. «Nous demandons des explications sur ce message, martèle-t-il. Pourquoi a-t-il écrit ce message ? Qu’est-ce qu’il en a gagné.» Moïse Badji interpelle également le chef de l’État : «Nous lui demandons de nous donner des explications. Les fils de Didier veulent savoir où se trouve leur papa.» Didier Badji et Fulbert Sambou sont deux amis originaires du même village : Niomoune en Casamance. Le premier est un adjudant de la gendarmerie ; le second un sergent de l’armée. Ils avaient disparu le 19 novembre dernier. Quatre jours plus tard, le corps de Badji a été repêché au large des côtes sénégalaises. Sambou, lui, n’est pas encore réapparu. Les recherches pour le retrouver semblent avoir été arrêtées. Une enquête a été ouverte sur ordre du procureur de la République. Mais le dossier n’avance pas manifestement. Au grand dam de la famille des victimes et des organisations de défense des droits de l’homme qui réclament la lumière. «Le dossier, confié à un juge d’instruction, n’a jusqu’à présent connu aucune évolution. À notre connaissance personne n’a été entendu, dénonce Me Amadou Diallo d’Amnesty Sénégal, toujours dans Wal fadjri. La famille et toutes les organisations de la société civile qui l’accompagnent trouvent cette situation déplorable.» Me Diallo annonce une mobilisation dans les prochains jours pour réclamer la vérité dans la mort de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji.

L’auteure franco-sénégalaise, Fatou Diome a été élue membre de l’Académie royale de la langue et de littérature française de Belgique. Fatou Diome sera officiellement reçue au Palais des Académies, à Bruxelles.

L’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (ou ARLLFB) est une institution belge qui groupe des personnalités qui, par leurs travaux, leurs écrits ou leurs discours, ont contribué de la façon la plus éminente à l’illustration de la langue française, soit en étudiant ses origines et son évolution, soit en publiant des ouvrages d’imagination ou de critique. Elle comprend des membres belges et des membres étrangers.

Fatou Diome est née, en 1968, sur la petite île de Niodior (pays sérère au sud-ouest du Sénégal). Depuis 2001, elle est l’auteure d’une quinzaine de romans, nouvelles et essais. Parmi ceux-ci, Le Ventre de l’Atlantique, publié aux éditions Anne Carrière en 2003, réédité en poche et traduit dans une vingtaine de langues. En 2006, elle entre chez Flammarion avec un roman intitulé Kétala ; suivront, chez le même éditeur, Inassouvies, nos vies, Celles qui attendent, Mauve, Impossible de grandir ou Marianne porte plainte ! L’année 2019 signe son passage chez Albin Michel avec des titres tels Les Veilleurs de Sangomar, De quoi aimer vivre (2021) ou Marianne face aux faussaires (2022).

Son œuvre romanesque est souvent nourrie de faits autobiographiques où se mêlent le grave, la spiritualité et un humour irrésistible. Une écriture riche en images et réflexions, tel ceci : « Chercher le bonheur, c’est oser le vertige. » Une œuvre très largement accueillie par la critique.

Une auteure, dans la lignée des Senghor et Césaire, qui dit ouvertement : « Ma paix intérieure réside dans le dialogue des cultures. » Quant à son œuvre, outre le fait qu’elle est un trait d’union entre deux mondes, on peut également ajouter qu’elle s’avère aussi un véritable hymne à la résilience.

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