A LA UNEPOLITIQUE

Exploitation du dividende démographique : le Sénégal en dessous de la moyenne

Le Sénégal n’exploite pas encore son dividende demographique. D’après les dernières références datant de 2011, il est en dessous de la moyenne. «Notre pays ne rentre pas encore dans le lot des pays qui exploitent leur dividende démographique», souligne Abou Ba, le chef de division population au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, dans les colonnes du journal Walfadjri.

Il indique qu’il faut au moins 50 % pour qu’un pays exploite son dividende démographique alors que le Sénégal est à 41,1 %. Même les projections tournent autour de 46 %. «Pour capter le premier dividende démographique, il faut des investissements sur l’éducation, notamment sur la formation professionnelle, l’emploi des jeunes et la santé», dit-il. Selon lui, ce déficit est lié à certaines contraintes, notamment l’éduca- tion avec un taux d’analphabétisme très élevé et formation professionnelle timide malgré les efforts qui ont été faits.

Abou Ba qui présentait les rapports de suivi du dividende démogaphique, dans le cadre des activités de l’observatoire national du dividende démographique (Ondd) révèle une autre contrainte à savoir le chômage des jeunes. C’est pourquoi il plaide pour un renforcement de leur capacité. Selon lui, le Sénégal n’a pas un problème d’emploi mais d’employabilité. « Au Séné- gal, les jeunes sont dépendants jusqu’à 28 ans. Il faut beaucoup d’investissement sur les jeunes pour qu’ils puissent être produc- tifs. Ils doivent entrer dans la pro- duction dès 18 ans. Il faut leur garantir l’employabilité par l’accès à un apprentissage et une forma- tion professionnelle de qualité», dit-il.

Pour lui, la population doit être au cœur des politiques publiques. «Sans capture du divi- dende démographique, il y a point d’émergence», martèle Abou Ba. Il indique ainsi, que la population en charge doit être inférieure à la population active.

Il souligne par ailleurs un déficit de cycle de vie. Pour lui, il faut développer le secteur primaire. «Nous avons un secteur informel où plus 90 % de la population s’activent. Donc il faut exploiter toutes ces niches de développe- ment pour résorber ce déficit mais aussi continuer sur la même lan- cée avec les infrastructures», ajoute-t-il. Aux contraintes listées s’ajoute un taux de bancarisation faible qui tourne autour de 28 %.

Abdou Ba et d’autres intervenants qui ont pris part à cet atelier sont aussi préoccupés par l’actualisa- tion du demographic dividend monitoring qui est une recommandation pour savoir de manière qualitative et quantitative ce qui a été fait de 2011 à nos jours.

Articles du même type

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close