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La France va livrer des chars de combat légers à l’Ukraine
Des chars de combat légers AMX-10 seront livrés « dès la fin de la semaine prochaine » à l’Ukraine, a annoncé dimanche le ministre français des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au Parisien, sans en préciser le nombre.
Ils seront bientôt sur le terrain. Des chars de combat légers AMX-10 seront livrés « dès la fin de la semaine prochaine » à l’Ukraine, a annoncé dimanche le ministre français des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au Parisien, sans en préciser le nombre. Ces livraisons coïncideront ainsi avec le premier anniversaire de l’invasion de la Russie en Ukraine, survenue le 24 février 2022. Début janvier, le président français Emmanuel Macron avait annoncé la décision d’envoyer ces chars, dans le cadre d’une montée en gamme des équipements livrés par l’Otan à l’Ukraine, après de longs mois de réticences par crainte de pousser Moscou à l’escalade.
Le président français n’avait alors pas précisé le nombre de chars qui pourraient être envoyés. « J’assume de ne pas dire le nombre, pour ne pas donner une information stratégique à la Russie », a souligné le ministre des Armées au quotidien français. Il a en revanche indiqué que les formations des Ukrainiens à ce nouvel équipement étaient « sur le point de s’achever », d’où la livraison « dès la fin de la semaine prochaine ». « De manière générale, le rythme des formations s’accélère, tant sur notre territoire national – avec des formations spécialisées sur les équipements que nous livrons – qu’en Pologne – avec des formations plus généralistes pour des bataillons entiers au rythme de 600 militaires par mois à partir de mars », a-t-il également déclaré.
« Pas de tabou »
S’agissant de la livraison potentielle d’avions de combat réclamés avec force par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Sébastien Lecornu souligne qu’il n’y « pas de tabou » mais pointe la complexité des « questions logistiques et pratiques ». Le ministre français n’exclut pas par ailleurs de former des pilotes, à l’instar des Britanniques. Enfin, il a défendu la position de la France de maintenir « des canaux de discussions avec les Russes à chaque fois où cela était utile », faisant écho aux propos d’Emmanuel Macron.
« C’est le rôle d’une puissance dotée comme la France », a-t-il souligné, rappelant que le président russe Vladimir Poutine menait « cette guerre conventionnelle sous l’ombre de sa dissuasion nucléaire ». « C’est ce qui fait une des différences avec d’autres conflits antérieurs et nous conduit à une maîtrise de l’escalade », a-t-il insisté. Emmanuel Macron a affirmé vouloir « la défaite » de Moscou face à l’Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent « avant tout écraser la Russie », ce qui ne sera « jamais » la « position de la France ».