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LA PROMESSE FERME DUPM AMADOU BA AU SECTEUR PRIVÉ NATIONAL
Le Conseil national du patronat sénégalais (Cnp) de 2023 a ouvert, hier, ses Assises. Baïdy Agne et Cie ont posé leurs doléances au Premier ministre pour favoriser un secteur privé fort. Baisse des impôts, hausse de 30% des salaires dans le privé, paiement des dettes des entreprises par l’Etat… Amadou Ba a donné des assurances dans ce sens et recommandé au ministre des Finances d’ouvrir des discussions avec le patronat.
C’est toute la crème du patronat qui était, hier, face au Premier ministre à l’ouverture des Assises du Conseil national du patronat sénégalais (Cnp) de 2023. Une opportunité pour mettre son poids sur la balance de l’économie d’autant plus que c’était devenu rare, comme le soulignait le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) récemment. Invité du Jury du dimanche le 29 janvier dernier, Adama Lam avait indiqué que la dernière rencontre des centrales patronales avec le président de la République, Macky Sall, remontait à 2016, soit près de 7 ans. Macky Sall n’était pas là, mais Amadou Ba et plusieurs ministres concernés par le secteur privé l’ont représenté.
« Les assises, c’est un moment où les entrepreneurs se retrouvent pour dire à l’Etat voilà ce que nous sommes et ce que nous représentons dans l’économie du pays », a dit le président du Cnp, Baïdy Agne. Cette année, l’accent est mis sur le contenu local et comment faire de Dakar une place financière attractive. Pour ce faire, l’Etat doit rendre l’environnement économique favorable. Selon M. Agne, l’Etat doit revoir la fiscalité et le taux d’imposition qui pèsent sur les entreprises.
« Nous avons toujours dit que notre code général doit être simplifié parce qu’il est trop chargé et compliqué et le rendre aussi beaucoup plus attractif. La pression fiscale est grande, il faut qu’on puisse partager davantage ces charges fiscales et qu’il ne doit pas être l’objet de certaines entreprises. Nos attentes, c’est toujours les simplifier et promouvoir l’entreprise nationale », a-t-il plaidé. Avant de noter que la hausse de 30% des salaires dans le privé constitue une revendication des centrales syndicales.
Des discussions en vue entre le ministre des Finances et le patronat
Ce discours semble avoir eu un écho chez le Premier ministre qui avait à ses côtés le ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba, la ministre de l’Economie, de plan et de la coopération, Oulimata Sarr et le ministre en charge du Travail et des organisations professionnelles, Samba Sy, ou encore le Dg de l’Apix, Abdoulaye Baldé. Pour Amadou Ba, le secteur privé est « au cœur » des politiques publiques et l’ambition du gouvernement est de « faire émerger des champions nationaux ». « L’objectif, c’est d’améliorer et d’accroître l’efficacité », a-t-il souligné. Ainsi, Le chef du gouvernement a donné des instructions au ministre des Finances et du budget de recevoir le patronat pour le règlement de la dette due aux entreprises mais également de se pencher sur une révision prochaine du code général des impôts plus simplifié et transparent. Sur ce point, le Pm n’exclut pas l’hypothèse de la baisse des impôts.
Amadou Ba : « Avec le Pap 3, l’Etat met son secteur privé devant »
Cette cérémonie a été marquée par la remise du Label Cnp « Rse & Développement durable » décerné au Premier ministre. Répondant à certaines questions soulevées par les intervenants, Amadou Ba a assuré que le gouvernement mise sur le secteur privé dans le cadre du Pap 3. « Mais déjà dans le Pap 2, le volume d’investissements qui était réservé au secteur privé avait beaucoup augmenté et tourne autour de 10%, l’objectif était de monter jusqu’à 39%. Donc, avec le Pap 3, le chef de l’Etat va mettre son secteur privé devant. Nous allons beaucoup échanger dans les mois à venir sur cette conception. Le gouvernement continuera de mettre en œuvre des investissements structurants avec une politique sociale affirmée. Je tiens à réaffirmer la disponibilité du gouvernement à être à votre écoute et à travailler avec vous de manière beaucoup plus serrée. Bravo au Cnp pour avoir réuni tout ce beau monde du secteur privé », a conclu le chef du gouvernement.