AUTOMOBILE
La tech new-yorkaise affiche un dynamisme éblouissant en pleine crise du secteur
En dépit du retournement économique conjoncturel, la Grosse Pomme constitue le vivier technologique le plus dynamique des États-Unis. Dans un secteur en plein marasme, la tech new-yorkaise fait de la résistance et jouit même d’une insolente bonne santé. Un écosystème où le numérique infuse dans des pans de l’économie toujours plus diversifiés.
L’US Navy y fabriquait jadis ses vaisseaux de guerre. Durant le second conflit mondial, pas moins de 75.000 ouvriers s’y relaient jour et nuit pour alimenter la flotte américaine en nouveaux bâtiments. Si les chantiers navals ont de longue date été démantelés, le Brooklyn Navy Yard, lui, demeure, quoique sous une forme un peu différente. Les entrepôts, ateliers, hangars et usines ont été reconvertis en commerces, espaces de travail collaboratifs, ateliers de design et d’artistes, studios de cinéma et bureaux de startups. Lovée sur les bords de l’East River, cette immense zone urbaine de 120 hectares constitue ainsi l’un des cœurs créatifs et innovants de la Grosse Pomme.
« Depuis les années 2010, le Brooklyn Navy Yard est devenu l’un des épicentres de la scène technologique new-yorkaise », raconte Sharon Zukin, professeure de sociologie et auteure du livre The Innovation Complex (non traduit), qui raconte la montée en puissance de l’écosystème technologique new-yorkais. « C’est un lieu qui, dans les années 2000, disposait de beaucoup d’espaces inutilisés qui pouvaient être loués à des tarifs relativement bas. De nombreux artistes, créatifs et entrepreneurs des nouvelles technologies sont venus s’y installer, contribuant à en faire un lieu débordant de créativité. »