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LE COMMISSAIRE DU FESPACO JETTE UNE PIERRE DANS LE JARDIN DU MINISTRE ALIOU SOW

Le Fespaco 2023 démarre ce 25 février, et cela jusqu’au 4 mars prochain. Le comité d’organisation qui a fait face à la presse mercredi dernier, a fait le point sur les préparatifs de la fête du 7e art au Burkina. Une occasion aussi pour le commissaire Moussa Alex Sawadogo de préciser à l’endroit de ceux qui veulent avoir leur « Fespaco ». Le ministre sénégalais Aliou Sow en fait partie et projette son Ficase en juin.

 

 

Profitant du centenaire de Sembène Ousmane, en marge du Fespaco, le ministre de la Culture et du patrimoine historique avait révélé ses ambitions de boxer dans la même catégorie que le Fespaco. « Je compte lancer la première édition du Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Sénégal (Ficase), prévu du 3 au 9 juin 2023 à Dakar, Gorée, Saint-Louis et Saly. Le Grand Prix du Fespaco s’élève à 20 millions. Notre Grand Prix Le Lion Sembène sera de 30 millions avec plusieurs autres allant de 5 à 20 millions », avait déclaré Aliou Sow. Un défi sans doute. Mais surtout une défiance pour les Burkinabè, bien jaloux de leur événement culturel phare.

Le comité d’organisation de la 28e édition du Fespaco prévue du 25 au 4 mars a animé une conférence de presse, mercredi dernier à Ouagadougou pour faire le point sur les préparatifs. Si la question ne vise pas Aliou Sow qui rêve d’avoir son « Fespaco sénégalais », la réponse va tout de même dans le même sens. A la question de savoir si le Fespaco est menacé par ces nombreux autres festivals de cinéma qui ont vu le jour en Afrique, son délégué général, Moussa Alex Sawadogo s’est voulu clair. « En aucun cas un festival peut être copié. On peut copier le Fespaco, mais on ne va jamais l’égaler. Ce n’est pas une question d’argent, il y a des pays plus puissants financièrement qui ont essayé, mais ils n’y sont pas arrivés. C’est notre savoir-faire burkinabè », a-t-il rétorqué sur le site lefaso.net.

Et il a ajouté que le Fespaco, ce n’est pas une question de concurrence avec les autres. « Un festival, c’est une philosophie et une identité. C’est parce que nous sommes sur le continent africain qu’on parle toujours de concurrence entre les festivals. De l’autre côté de la Méditerranée, entre Berlin et la France, il y a deux gros festivals, à savoir Cannes et la Berlinale. Le Fespaco est unique en son genre avec son caractère populaire. Nous avons de belles sélections. Il y a des programmateurs des festivals de Berlin et de Cannes qui sont présents pour voir les films programmés pour cette édition. Nous avons réussi à avoir des premières mondiales », s’est-il réjoui. Est-ce en même temps une allusion au ministre sénégalais de la Culture et son Ficase ? Seul M. Sawadogo a la réponse.

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