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Marché Castor : les prix des denrées jugés stables, mais le poisson se fait très rare
Au marché Castor de Dakar, les prix des denrées n’ont pas connu de hausse pour le moment à quelques semaines du ramadan. Mais la rareté du poisson et des œufs commence à inquiéter les commerçants et les clients.
Maman Awa, vendeuse d’oignons et pommes de terre, âgée de la soixantaine soutient que tous les prix ont diminué. Le kilogramme de pomme de terre locale coûte actuellement 500 FCFA, pareillement pour l’oignon qui était à 800 FCFA auparavant.
A quelques mètres de Awa, Mame Goor vendeur de légumes, entouré des sacs de carottes, chou, patate, confirme cette stabilité des prix. « Le kilogramme de carotte est vendu à 400 F contre 1 000 F avant l’annonce de la baisse des prix par le gouvernement. Celui du navet est de 200 F au lieu de 500. Le chou qui était vendu à 700 F a connu une baisse de 400 F. Tu vois que c’est diminué. Même avec ces prix abordables, les clients se font rares », argue-t-il.
Du côté des ménages, l’on confirme que le prix de certaines denrées alimentaires a diminué. Mais le poisson et les œufs qui sont d’une rareté inexplicable. Mme Kiné Mbodj pense que ce sont les commerçants qui augmentent les prix des œufs à cause de l’approche du ramadan.
« C’est vrai que les prix ont diminué, même si la réduction n’est pas importante, mais les commerçants doivent faire preuve de solidarité vis-à-vis des clients. Toutes les femmes n’ont pas les moyens. Je suis venue avec 5 000 FCFA et là je vois des poissons qui coûtent au même prix. C’est grave », déclare cette mère de famille qui voulait préparer du riz au poisson.
Les pêcheurs au banc des accusés
Pour les vendeurs de poissons, les pêcheurs sont à l’origine de la rareté. Ils sont accusés d’avoir augmenté les prix au quai. Ce qui va sans doute impacter le marché. Mère Diallo, vendeuse de poisson souligne que les clients se font rares avant d’ajouter qu’elle n’arrive pas à vendre ses produits qu’elle a acquis à des prix élevés par l’intermédiaire d’un fournisseur de poisson.
« Les marchandises coûtent chers et les clients n’ont pas assez d’argent pour acheter. La caisse de poisson coûte très cher, le Ton blanc qui coûtait maximum 60 000 FCFA est aujourd’hui à 95 000 hormis les frais de transport, du transporteur. Ce qui revient à 100 000 F pour une caisse d’une trentaine de pièces », se plaint-elle.
Oumar Dièye, jeune boutiquier dans le marché est assis sur un tablier en détaillant les poivres. Il affirme que le prix de l’huile a connu une petite diminution tout comme le sucre et le lait. « Le prix du litre d’huile de palme raffinée est à : 1200 F CFA/ Litre. Sucre cristallisé : 575 F CFA/ kg, Riz brisé ordinaire indien et pakistanais : 325 FCFA / kg, lait d’origine végétale : 2750 F CFA / kg.
Par contre concernant les œufs, les prix risquent de doubler dans quelques jours. « Le tablette d’œuf est à 2 800 FCFA. C’est aussi rare de le trouver. Je crains que ça touche les 3 000 F voire 3 500 F avec l’approche du Ramadan », alerte-t-il.