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QUE GAGNE-T-ON À ENTREPRENDRE ?
À la sortie des études, on rêve souvent d’entreprendre pour donner libre cours à sa créativité et ne pas s’enfermer dans le carcan d’un employeur.
En créant son entreprise et en recevant les documents de sa constitution, on sent en nous l’enthousiasme de quelqu’un qui a accompli plus de la moitié du chemin. A la première commande, on est presqu’en extase. On sent la réussite et on commence à la vivre.
Hélas, la saison qui suit est souvent celle des premiers doutes. On regarde le niveau des charges et le niveau des commandes et on se dit qu’il y a quelque chose de troublant.
On n’a pas encore la lucidité de procéder aux ajustements, encore moins le courage de l’abandon ou du changement de cap.
On persiste donc. On s’endette, on se nourrit de promesses, on se rassure avec des encouragements venant de proches et on maintient le cap.
Vient alors la troisième saison. Celle où on est littéralement en faillite mais on est encore incapable d’en prendre conscience car on assimile la faillite à l’échec.
On persiste mais la machine de l’enthousiasme se grippe. Le personnel s’effrite, les huissiers défilent et on commence à sombrer dans une forme de dépression. On perd confiance, on souffre du regard des autres et on finit malgré tout, par déposer les armes, les larmes en perles et l’âme en berne.
Ce que je viens de décrire est la classe préparatoire de l’entreprenariat. Ça veut dire qu’elle n’est pas un passage obligatoire. Si vous tenez à entreprendre et à réussir, il y a quelques principes qu’il me semble nécessaire de considérer :
1. Ne faites pas ce que vous aimez, faites ce que vos clients aiment et que vous savez faire.
2. Ne cherchez pas à faire beaucoup de choses. Focalisez-vous sur une chose et visez l’excellence dans cette chose.
3. Apprenez à reconnaître les moments. Ne persistez pas quand persister vous dévore. Ne lâchez pas non plus lorsque vous êtes à quelques berges du graal.
4. Ne comptez jamais sur des promesses pour maintenir artificiellement votre entreprise.
5. Cherchez des partenaires plutôt que des salariés, car partager et mieux que payer. Tuez les charges et s’il le faut, travaillez dans le café du coin.
6. Sachez que les clients sont plus attachés à la beauté des choses qu’à leur utilité.
7. En fixant vos prix, ne pensez ni à votre dernier I-phone ni à votre dernier bonbon. Soyez réaliste.
8. Sachez que souvent votre 1er concurrent, c’est votre entêtement et qu’il est aussi votre principal atout.
9. Cherchez des sources d’inspiration, mais évitez de faire des R.S. le temple de vos évidences.
10. Mesurez vos forces pour mieux les valoriser. Si votre point fort c’est les idées, ne vous associez pas à quelqu’un qui en déborde et qui a les poches vides. A la fin de la journée, comprenez que le salariat comme l’entreprenariat sont 2 facettes d’une même réalité : L’ACCOMPLISSEMENT.