C’est presque la chasse à l’homme noire en Tunisie. Les ressortissants des pays subsahariens sont sommés de quitter ce pays, suite au discours haineux du président Kaïs Saïed.
Face à cette montée des tensions, les étudiants sénégalais établis en Tunisie craignent le pire, suite à la manifestation des Tunisiens prévue le 26 février prochain. Un rassemblement qui a comme motif de faire sortir tous les Noirs du pays.
Sur ce, les étudiants demandent à l’État du Sénégal de leur venir en aide, avant que la situation ne dégénère.
À préciser que l’ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie a annoncé qu’elle a lancé une opération de recensement de ses ressortissants désireux de quitter ce pays.
Pour rappel, le président Saied a prôné, mardi dernier, des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Il a tenu des propos très durs sur l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » et insisté sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration, car il soutient que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin qu’elle soit considérée comme un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».