Seynabou Sy est fortement attachée à l’Afrique de manière générale et particulièrement du Sénégal. Après ses nombreux voyages, la journaliste retourne aux sources pour promouvoir les merveilles du continent.
Une vue de Dakar dans ses moindres recoins campe le décor de l’émission. Des images à couper le souffle aident le téléspectateur à découvrir ou redécouvrir son pays. La présentatrice y apparaît souriante et toute pimpante. Les tenues dans un style alliant modernité et africanité illustrent l’attachement de Seynabou Sy alias Bijou pour ce côté »made in Africa ».
»Préparez-vous à voir des images sublimes » . C’est par ces mots qu’elle introduit son émission comme la promesse d’une balade au cœur du Sénégal. Dans un format d’une vingtaine de minutes, Seynabou Sy montre au monde ce que le Sénégal a à offrir en termes de talents, de cadres et d’opportunités. L’émission explore l’art de vivre à l’africaine et déniche les pépites du pays de la teranga depuis plus d’une dizaine d’années.
L’idée de cette émission est née des nombreux voyages de la présentatrice. »Je voulais montrer la beauté et la richesse que nous avons, mais aussi la chance qu’on a et du pays que nous avons », fait savoir Seynabou Sy. Le Sénégal a beaucoup d’atouts et de talents. »Cela me fait plaisir de voir ce foisonnement de talent, de beauté et de richesse, d’opportunités qui existent et cela me fait plaisir de pouvoir le partager à travers cette émission », affirme-t-elle.
Un attachement inné du partage
»C’est la notion de partager que j’aime dans ce métier » affirme Bijou. Cette dernière ajoute avoir toujours eu un fort attachement pour cette profession. Elle se décrit même comme étant une enfant de la télé. »Je suis née à une époque où elle commençait à prendre beaucoup de place dans les foyers, les salons. C’est une passion qui a toujours été là », assure-t-elle plongée dans ses souvenirs.
Le virus des médias a très tôt piqué la jeune Bijou. A l’âge de 12 ans, elle fait son premier magazine à l’école et décide de faire un journal d’école. Seynabou Sy se charge d’écrire les textes et fait appel à un ami pour les illustrations. La petite fille a aussi taquiné la caméra. A la maison, elle s’amuse à présenter le journal avec sa sœur
Seynabou Sy opte pour des études scientifiques au lycée. Cependant son attachement pour les médias reste intact. Elle se tourne naturellement vers des études en journalisme et communication en Belgique.
Une voix et une plume qui s’imposent
La journaliste en herbe commence avec la radio à l’âge de 17 ans. Elle participe à ‘Africana’, une émission culturelle qui parlait de l’Afrique. Elle a ensuite lancé ‘Full mix’, une émission musicale sur la musique noire en général. Bijou s’envole à Paris où elle anime différentes émissions de radio tout en combinant des piges pour RFI. La jeune femme collabore également avec Afrique Magazine.
»J’ai aussi travaillé à MCM Africa, une chaîne musicale consacrée à l’Afrique », confie-t-elle. Elle devient responsable des programmes et crée la grille de programmes de la chaîne. Elle continue à travailler sur CFI où elle présente une émission ‘Music Ebène’. »Je produisais aussi des émissions et collaborais avec des radios africaines qui diffusaient Music Ébène », renseigne-t-elle.
La culture africaine au début et à la fin de tout
Ce domaine occupe une place prépondérante dans la carrière de la journaliste. Seynabou Sy a commencé avec des émissions musicales africaines. Après dix ans à Paris, la journaliste décide de rentrer au pays de la teranga. Bijou organise son plus gros festival Ebony à Dakar en 2004. Ebony est dans une logique de mettre l’Afrique en avant avec pour slogan : “célébrons l’Afrique”. L’idée est de transformer Gorée, terre de souffrance avec l’esclavage en terre d’espoir et de joie. Cet évènement culturel majeur a fait venir des grands noms de la musique, des stars locales. L’entrepreneure continue avec ce festival devenu Music Ébène pendant trois ou quatre ans.
La journaliste a également fondé Yacine Production qui produit des événements, des émissions de télévision notamment avec Dakar Feeling en fin 2010. Le concept est de montrer la beauté, le potentiel, le talent et la richesse de l’Afrique. »J’avais envie de promouvoir les belles et bonnes choses du continent », confie-t-elle. Cette volonté de partager les plus belles choses est à l’image du nom de son entreprise. »Je cherchais un nom. Je me suis dit que je voulais faire des choses qui touchent le cœur des gens. Je me suis rappelée de cette phrase : Toute chose a un cœur et le cœur du Coran est la sourate Yacine. C’est de là que vient le nom de ma structure”, révèle l’entrepreneure.
Seynabou Sy veut développer un groupe média à travers le digital avec des contenus de qualité pour les africains partout dans le monde.