POLITIQUE

“Ousmane Sonko : Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vérités” (Par Cissé Kane Ndao)

« Les démagogues font d’autant mieux leurs affaires qu’ils ont jeté le pays dans la discorde », a dit Esope.
 
Ces sages paroles campent admirablement l’agenda socio-politique que veut imposer Ousmane Sonko au  Sénégal, par une infâme campagne de dénigrement du régime sur fond de délire paranoïaque nourri d’une haine farouche contre le Président Macky Sall, accusé de tous les péchés du monde !
 
Ousmane Sonko et ses fanatiques lieutenants en sont arrivés à finir par croire leurs propres mensonges, et ils ont basculé dans un déni inique qui n’a d’égal que leurs propensions invétérées à toutes formes de violences, verbales physiques, psychologiques et j’en passe. Ils tentent vainement d’extraire le sort du chef du Pastef des mains de la justice, par une mesquine stratégie de politisation à outrance d’un dossier privé auquel Ousmane Sonko ne peut opposer que la dénégation systématique, sans oser cependant entrer dans les détails  de la sordide accusation de viol dont il fait l’objet de la part de la demoiselle Adji Sarr.
 
Ousmane Sonko sait fort bien que « pour l’homme d’État, le fameux mur de la vie privée devrait être de verre : l’honnêteté du foyer est un gage de la probité publique ». En allant fréquenter un lugubre lupanar lors d’escapades nocturnes pour des séances vaporeuses de massages érotiques, en plein couvre-feu, il a cédé à des pulsions incontrôlables absolument incompatibles avec l’image de leader exemplaire que ses larbins et autres sous fifres s’échinent à longueur de temps à lui construire par un agressif battage médiatique qui n’est pas sans rappeler les méthodes nazies à leur lugubre apogée.
 
Aujourd’hui donc, la manipulation des masses par une infestation des réseaux sociaux a atteint une telle propension que l’opinion est tentée de croire les mensonges d’Ousmane Sonko, dont les serviteurs zélés appliquent  la fameuse formule chère aux nazis : « plus le mensonge est gros, plus le peuple y croira », comme l’affirmait Goebbels.
 
Le sage Albert Einstein alertait en ces propos : « n’importe où, en quinze jours, une campagne de presse peut exciter une population incapable de jugement  à un tel degré  de folie que les hommes sont prêts à s’habiller en soldats  pour tuer et se faire tuer » !
 
Désormais la mort est prêchée par les prédicateurs fanatisés du Pastef comme l’ultime sacrifice héroïque auquel ils incitent des jeunes sans attaches ni conscience civique, dans leur prétendue lutte pour sauver le Sénégal de dangers qui n’existent que dans les lubies et affabulations de leur démagogue en chef, alors que les citoyens sénégalais savent que leurs manifestations, agitations et agissements sont destinés exclusivement à soustraire l’accusé Ousmane Sonko par tous les moyens à la justice. La violence est devenu son unique argument pour échapper à un procès où il a tout à perdre, et cette violence qu’il sème et par laquelle il espère déstabiliser le pays est le seul projet  politique qu’il propose au peuple sénégalais. Soutenu par une toxique campagne médiatique sur fond d’appel au mortal-kombat, il a donc enfilé sa tenue de soldat extrémiste, et son signal à ses suiveurs extrémistes est clair : il faut mourir pour ma liberté, sacrifier votre vie à mon idéal, et arracher le pouvoir par tous les moyens !
 
Malheureusement pour lui, le peuple sénégalais est averti. Même si ses mensonges et la crédulité d’une frange de la jeunesse sans objectifs ni repères se sont accouplés et ont engendré une opinion déterminée à le porter au pouvoir en marchant sur toutes les institutions de la République et au prix de la paix sociale et de notre stabilité politique, son coup de force ne passera pas.
 
Hitler avait fait brûler le parlement, violant ainsi la sacralité du symbole du pouvoir allemand. En allant manifester jusque dans le cœur du bastion mouride moins d’une semaine après le lancement officiel de l’Université Cheikhoul Khadim où il a brillé par son absence, Ousmane Sonko quant à lui a démontré qu’il était prêt à marcher sur nos croyances profondes, en profanant par cet acte la sacralité de nos cités religieuses et en portant atteinte à l’honorabilité de nos guides religieux, véritables piliers de la stabilité de la nation sénégalaise.
 
Le signal envers nos chapelles religieuses est clair : Ousmane Sonko par son acte sacrilège dit clairement à tous ses soutiens qui insultent nos guides religieux et piétinent nos valeurs qu’ils ont sa bénédiction et qu’il adoube leurs insolents et vils propos !
 
Nous en sommes ainsi arrivés à une situation inédite au Sénégal où « le faux règne tellement en maitre que, quand on va dire un chose juste et réfléchie, on s’en excuse d’avance en constatant qu’on va faire un peu scandale » aux yeux des  troupes fanatisées d’Ousmane Sonko, qui insultent menacent et  salissent l’honneur de tout citoyen épris de paix qui alerte sur les actes quasiment irrédentistes que pose leur  gourou en chef.
 
« Le populisme est le plus dangereux des narcotiques, le plus puissant des opiums pour endormir et anéantir l’intelligence, la culture, la patience et l’effort conceptuel » avertissait Michel Onfray. En basculant dans cette voie, Ousmane Sonko donne la preuve qu’il est prêt à tout pour sauver sa liberté  en immolant la justice sur l’autel de ses ambitions politiques servies par une propagande médiatique portée par d’ambitieux et dangereux lobbys  acquis à sa cause, pour satisfaire leurs propres desseins.
 
Le pouvoir conquis par la violence n’est qu’une usurpation, et le peuple sénégalais, acteur d’une démocratie majeure nourrie de valeurs humaines sociales et religieuses gages d’une paix et d’une stabilité exemplaires a fini de décrypter les agissements d’Ousmane Sonko.
 
« Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vérités », aurait conclu Albert Camus. 
 
Ousmane Sonko a enlevé son masque et nous voyons en plein jour la face hideuse d’un démagogue prêt à brûler le pays pour sa cause personnelle.
 
« La popularité n’est pas un programme politique » a dit Jean Pierre Raffarin. Il a bien raison.
 
Ousmane Sonko est averti. Le temps de répondre de ses actes devant la justice est arrivé. Et ce n’est pas son populisme de mauvais aloi qui l’en sauvera.
 
« L’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité » ainsi que l’affirmait Nelson Mandela. Ousmane Sonko a cessé d’être un homme d’honneur, dès l’instant où il a choisi la dénégation, le mensonge et la fuite en avant pour tenter d’échapper à la justice au lieu de défendre son honneur, s’il ne lui en reste qu’une once.
 
Edgar Morin posait une équation qui devrait aujourd’hui alerter le peuple sénégalais dans son ensemble sur les agissements d’Ousmane Sonko et de sa bande, surtout que personne ne pourra dire qu’elle n’était pas au courant : « une des contradictions de la démocratie : doit-elle exclure ceux qui veulent la détruire ? Non quand ils ne sont qu’une minorité. Mais quand ils obtiennent la majorité c’est trop tard ».
 
Les ambitions personnelles d’Ousmane Sonko, le gourou en chef  du Pastef et celles de ses affidés sont clairement affirmées et revendiquées : il ne s’agit ni plus ni moins que de déstabiliser le Sénégal, d’instaurer une dictature de la pensée unique sur fond d’un extrémisme politico-religieux désormais agité comme alternative à notre modèle sociétal.
 
Il est vitalement urgent que nous veillions à sauvegarder notre modèle démocratique qui fonde notre stabilité nationale, ancré sur le principe intangible qu’ « un démocrate est celui qui admet qu’un adversaire peut avoir raison, qui le laisse s’exprimer, et qui accepte de réfléchir à ses arguments, [car], quand des partis ou des hommes se trouvent assez persuadés de leurs raisons pour accepter de fermer la bouche de leurs contradicteurs par la violence, alors la démocratie n’est plus ».
 
Et c’est ce qui arrive inéluctablement, « quand il n’y a plus d’idées dans un parti [et qu’] il ne reste que des ambitions personnelles », comme le constatait Albert Camus.
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R

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