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Tchad : grâce présidentielle pour 380 rebelles condamnés à la prison à vie
Un groupe de 380 rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), condamnés à la prison à vie pour leur implication dans la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno, ont été graciés samedi par décret présidentiel, selon un communiqué de la présidence.
Plus de 400 rebelles avaient été condamnés mardi à la prison à perpétuité, notamment pour « atteinte à la vie » de l’ancien président, tué au front en 2021 lors de leur offensive.
Ils avaient également été reconnus coupables d' »acte de terrorisme, mercenariat, et atteinte à la sécurité du territoire national ».
Au printemps 2021, le FACT, le plus puissant alors des groupes rebelles, avait lancé à partir de ses bases arrières en Libye, une offensive en direction de la capitale N’Djamena.
Le 20 avril, l’armée annonçait que le maréchal Déby, qui dirigeait le Tchad depuis plus de 30 ans d’une main de fer, avait été tué au front par les rebelles et nommait un de ses fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République pour une période de transition, à la tête d’une junte militaire de 15 généraux.
Dans un commniqué publié samedi, les services de Mahamat Idriss Déby Itno ont annoncé que « les membres du groupe armé dénommé +FACT+ condamnés pour des faits d’atteintes à l’intégrité de l’Etat (…) bénéficient de la Grâce présidentielle ».
Contacté par l’AFP, Francis Lokoulde, l’un des avocats des membres du FACT, a dit son « soulagement ».
Le chef du FACT en exil, Mahamat Mahdi Ali, et 55 membres de l’organisation condamnés par contumace à la prison à vie mardi ne sont néanmoins pas concernés par cette mesure, a-t-il précisé.
Mahamat Idriss Déby Itno a été reconduit à la tête de l’Etat à l’issue d’une période de transition de 18 mois, finalement repoussée de deux ans en octobre 2022, au terme d’un dialogue de « réconciliat
ion nationale » boycotté par l’opposition et les rebelles les plus actifs.
A l’issue de ce dialogue, il a réitéré son engagement pris dans le cadre d’un accord de paix signé à Doha le 8 août avec certains groupes rebelles de libérer des « prisonniers de guerre ».
Il en avait fait élargir des centaines mais maintenu d’autres en prison, notamment ceux du FACT.