El Hadji Abdoulaye Dione, Secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S), a comparu hier devant la première chambre correctionnelle pour diffusion de fausses nouvelles sur la police et outrage à un haut gradé dans l’exercice de ses fonctions.
Le Soleil rappelle que le syndicaliste et coordonnateur du collectif pour la défense des intérêts des travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec avait diffusé dans un groupe Whatsapp une liste de 28 personnes et accusé la police de les avoir tuées. Il avait aussi taxé le Général Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, de “délinquant de la République capable de tuer pour ses intérêts”.
A la barre, le mis en cause a dit regretter son acte. Puis, interrogé sur ses motivations, il a soutenu qu’il n’a fait que reprendre des publications tirées du net. “Je voulais simplement manifester ma compassion à mes compatriotes victimes des manifestations de mars 2021”, s’est-il défendu. Le juge lui rappellera que ces événements ont fait 14 morts.
Loin d’être convaincu, le Procureur a fustigé cette tendance “d’individus véreux qui écornent l’image des personnes et jettent le discrédit sur les Institutions” avant de réclamer l’application de la loi et requis la peine de deux ans ferme. Délibéré, le 4 mai prochain.