POLITIQUE

Convention – Accès des Pme aux financements : L’Adepme et la Bsic en synergie

L’Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises (Adepme) et la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic) ont signé hier une convention de partenariat. Le développement des Pme, la prise en charge du risque lié à l’accès aux financements et l’accompagnement ont été, entre autre sujets, évoqués lors de la rencontre de signature.

Par Moussa SECK – Onze heures dix-sept minutes, ce 18 avril 2023, des pages s’ouvrent et des signatures s’y apposent. Une nouvelle page s’ouvre, co-écrite par l’Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises (Adepme) et la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic). Les deux institutions viennent ainsi de signer une convention de partenariat portant sur leur appui commun en faveur de Pme/Pmi, qui seront les clientes bénéficiaires de leurs services. Et «cette convention est extrêmement importante dans le fait de pouvoir financer de manière massive et sécurisée les Pme…», puisqu’elle «vise à aligner, à articuler nos forces pour non seulement gérer le risque lié au financement des Pme et leur permettre de se développer, de grandir, de créer de la richesse et de la valeur». Ainsi, le Directeur général de l’Adepme parle-t-il de ce qui s’est conclu dans les locaux de l’institution qu’il dirige. M. Idrissa Diabira de replacer dans son contexte la signature qui lie cette dernière à la Bsic. «Il y a un défi pour le Sénégal, notamment dans cette phase du Pse» et «c’est l’implication du secteur privé». Avec une croissance de près de 6% avant la période Covid-19 essentiellement portée par les investissements publics, le Sénégal s’insère dans la perspective de poursuivre sa croissance, de «la rendre inclusive et forte, notamment dans un contexte international con­traint» caractérisé par des normes prudentielles renforcées. Il faut alors, au vu de l’objectif et du contexte, «s’assurer que le secteur privé puisse jouer son rôle». Et «le développement du secteur privé est intimement lié à la capacité d’accompagner les Petites et moyennes entreprises à accéder au financement». Pour ce faire, ainsi que souligné par M. Diabira, on s’entoure de partenaires. «La Bsic, témoigne-t-il, c’est un acteur-clé de l’économie de la sous-région, du Sénégal en particulier, qui a une très forte volonté du développement, notamment du tissu industriel qui est le cœur du développement de nos nations».

«L’objectif stratégique, c’est de créer des champions locaux !»  C’est le vœu du Directeur général de la Bsic. M. Samir Gargouri considère que la Pme sénégalaise «doit avoir sa propre identité pour le développement de l’économie sénégalaise, pour le bien-être du citoyen sénégalais, mais aussi pour le développement du label made in Sénégal». Ce, «que ce soit dans l’entreprenariat, dans l’It (technologies de l’information : ndlr), dans le secteur Oil and Gaz que nous attendons, dans l’industrie d’une manière générale, que ça soit agroalimentaire ou l’industrie transformatrice».

Vers un nouveau type de Pme
Avec l’esprit d’entreprenariat qu’il voit se dégager de la jeunesse sénégalaise, M. Gargouri est plus qu’optimiste. «Je crois, se projette-t-il, qu’on va dépasser le stade de Pme spécialisées dans ce qui est commerce» uniquement et qui se cantonnent à l’importation et la vente. Son aspiration : faire émerger un type de Pme «qui contribue à la création de la richesse, qui va assurer un développement de chaînes de valeurs».

L’objectif que se fixent conjointement l’Adepme et la Bsic n’est pas sans prendre en charge la notion de risque. M. Diabira rappelle qu’avec le Fonds de solidarité africaine, l’institution sénégalaise avait signé un protocole «pour mettre à disposition des banques de la place, 20 milliards de francs Cfa. Bien évidemment, la Bsic fera partie des acteurs qui pourront en bénéficier pour compléter les outils de couverture du risque et nous continuons à élargir la chaîne des acteurs permettant en amont et en aval d’accompagner les Pme à accéder à ce financement. C’est de l’assistance technique, c’est de la couverture du risque, c’est l’accès à des marchés publics, de sous-traitance et, c’est évidemment des éléments de garantie». Le Directeur général conclut qu’une telle approche aura pour vertu de «permettre de changer le volume et la valeur du nombre de petites entreprises qui accèdent à du financement».

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