SOCIETE
#Diamniadio – Arrêt des constructions par la Dscos : Dougar-Ouest en colère
Des inscriptions «Arrêt Dscos» flanquées aux murs de maisons en construction. A Dougar-Ouest, les acquéreurs de parcelles sur un site de 7 hectares loti par la municipalité sont dans le désarroi face à cette situation. Samedi, ils ont fait face à la presse pour exprimer leur ras-le-bol. «La mairie a tracé, loti, donné des papiers et on n’a pas vu la Sococim réagir. Les gens ont commencé à construire depuis lors et c’est juste dernièrement qu’ils sont venus réclamer la propriété du site», a indiqué Thierno Kane, coordonnateur du collectif Boolo samm sunu moomel, regroupant les acquéreurs. «Le site est en règle, c’est la mairie-même qui a assuré le lotissement avec l’accord des populations qui sont propriétaires. Le site était au nom de Arouna Cissé et ce sont les membres de sa famille qui ont coopéré avec la mairie pour procéder au lotissement», a relevé Tidiane Dia, autre membre du collectif. «Le site est en règle, c’est la mairie même qui a assuré le lotissement avec l’accord des populations qui sont propriétaires. Depuis lors, on n’avait vu ici des gens venir réclamer quoi que ce soit. Ce n’est que récemment qu’ils sont venus pour dire que le site leur appartient», a-t-il noté. Il a indiqué que les parcelles ont donc été acquises pour la majorité des membres à partir de 2017. «Il y a une limite claire des terres appartenant à la Sococim ; le site que nous occupons n’en fait pas partie et leurs anciennes bornes, encore parfaitement visibles sur les lieux, le démontrent», a-t-il expliqué. Le coordonnateur du collectif croit dur comme fer que des bandits fonciers sont derrière cette opération de spoliation foncière dont ils sont en train d’être victimes. «Le secrétaire municipal que nous avons rencontré dernièrement nous a dit que ce site n’a rien à voir avec la Sococim», a-t-il estimé, indexant un ancien du cadastre gérant une agence immobilière qui serait en train d’agiter le nom d’une cimenterie pour faire main basse sur le site. «Nous lui demandons d’éclairer l’opinion si elle n’a rien à voir dans cette affaire et nous en sommes convaincus», a-t-il avancé. Le délégué du quartier, Babacar Diouf, a noté que de nouvelles bornes ont été posées loin des anciennes parfaitement visibles depuis des années. «C’est comme cela qu’ils ont dit que le site leur appartient et qu’ils ont envoyé la Dscos pour l’arrêt des travaux», a-t-il noté. «Nous voulons juste que la situation se décante pour que les propriétaires puissent continuer leurs constructions», a souhaité le délégué de quartier, faisant savoir que le site comprend plus de 200 parcelles.