Après l’éclatement de cette affaire de diffamation (en octobre 2022), qui oppose la journaliste Aïssatou Diop Fall, son ex-collaborateur Demba Thioune et la journaliste de Sunugal 24, Khady Seck, le dossier vient d’être finalement enrôlé pour jugement devant le tribunal correctionnel de Dakar. Ce dossier inscrit sur le rôle d’hier mardi 26 avril 2023 a été renvoyé depuis le parquet pour l’audience du 10 mai prochain. Le motif évoqué, c’est le retour des citations. Il faut souligner que Aïssatou Diop Fall avait porté plainte contre les susnommés pour des faits de diffamation et de complicité. Elle accusait ainsi ex-employeur Demba Thioune d’avoir fait une interview avec Khady Seck, sur la chaîne YouTube « Sunugal 24 et dans laquelle il a tenu des propos qui ont sali son honneur. C’est le 3 octobre dernier qu’elle a découvert que le sieur Thioune, après avoir été licencié du site d’information Public.sn où il travaillait, a fait une sortie médiatique sur la chaîne YouTube « Sunugal 24 ». Sur cette plate-forme digitale, il commentait les conditions de travail au sein de « Public.sn » un organe de presse appartenant à Aïssatou Diop Fall et dans lequel il a eu à travailler. Et dans ses relations professionnelles avec Aïssatou Diop Fall, il l’a décrite comme une femme qui ne tient pas ses promesses et que son tempérament exécrable a entrainé le départ de plusieurs personnes, précisément une quinzaine de ses collaborateurs.
Demba Thioune est allé même jusqu’à dire qu’il a été licencié sans motifs valables. Si on reprend toujours les termes de la citation, le sieur Thioune a également déclaré sans sourciller que le projet qui lui a été présenté par la plaignante n’est qu’un tissu de mensonges, c’est pourquoi elle n’a jamais voulu signer un contrat, sinon elle n’aurait pas eu l’audace de le licencier de la sorte. Il est allé jusqu’à dire qu’Aïssatou Diop Fall ne travaille ni avec professionnalisme, ni avec sérieux puisque ces agissements ne sont basés que sur ses humeurs personnelles.
Selon Aïssatou Diop Fall, ces propos tenus par son ex-collaborateur sur la tribune offerte par « Sunugal 24 » avec Khady Seck sont diffamatoires puisqu’ils ont une volonté manifeste tendant à la discréditer pour ternir son image et traîner son nom dans la boue. D’autant, poursuit-elle, que Khady Seck n’a d’après elle pas cherché à vérifier la véracité de ses propos allégués par son ex-employé avant la diffusion de l’interview. Ce qui fait que sa chaîne YouTube est visée comme civilement responsable du délit de complicité de diffamation.