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Énergie : comment la guerre en Ukraine a redistribué les cartes du marché du GNL
En devenant des importateurs majeurs de GNL, avec la guerre en Ukraine, les pays de l’Union européenne ont capté les livraisons qui étaient acheminées auparavant majoritairement vers l’Asie. L’envolée des prix du gaz n’a pas conduit à une forte hausse de la production mais à une accélération des programmes d’investissement dans le nucléaire et les énergies renouvelables.
Comme c’est le cas pour le pétrole, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022 a chamboulé la carte des flux des méthaniers acheminant du gaz naturel liquéfié (GNL). L’Europe, premier client du gaz russe, livré majoritairement via des gazoducs, a dû en quelques mois trouver des alternatives, boostant ses achats de GNL de 60% l’année dernière.
Entre janvier et novembre 2022, les livraisons de gaz russe (gazoducs et GNL cumulés), ne représentaient que moins d’un quart des importations du Vieux continent, la Norvège fournissant un autre quart et l’Algérie près de 12%. Le restant (25,7%) (hors GNL russe) était du GNL principalement fourni par les Etats-Unis, le Qatar et le Nigéria, selon les dernières données de la Commission européenne.