Au ministère des Sports, on informe sous le sceau de l’anonymat que Mamadou Ngom Niang, a été auditionné à la Division des investigations criminelles. Le ministère alors dirigé par Matar Bâ, avait reçu la somme de 400 millions FCFA. Lors de son audition, Niang a reconnu avoir payé en espèces contre des décharges la somme
la fédé de basket reçoit 140 millions au lieu de 15 millions
De cette manne financière qui devait être répartie à beaucoup d’entités, la Fédération sénégalaise de basket-ball, dirigée par Me Babacar Ndiaye, qui n’avait droit qu’à 15 millions, a reçu la rondelette somme de 140 millions.
Invité à justifier cette grosse différence, Mamadou Ngom Niang a indiqué aux enquêteurs, que décision avait été prise de payer 85 millions F Cfa à la Fiba sous peine de sanctions, mais aussi de payer des frais d’hôtel estimés à 6 mil- lions F Cfa ainsi que 49 millions représentant des réclamations faites par le président de la fédération de basket, «créancière envers l’Etat du Sénégal» à hauteur de ce montant.
Voulant ces charges, il a versé 190 millions F Cfa à la Fédération sénégalaise de basket-ball, alors que cette dernière n’avait droit qu’à une subvention de 15 millions. Mais finalement, les charges ont été estimées à 140 millions F Cfa. Ainsi, la Fédération de basket-ball a restitué au ministère des Sports le surplus de 50 millions F Cfa.
Paiement en espèces : une entorse au règlement général sur la comptabilité publique
L’autre problème du Dage du ministère des Sports, ce sont les paiements en espèces, selon nos confrères. A ce sujet, Mamadou Ngom Niang dit avoir utilisé ce procédé parce que le ministère des Sports ne dispose pas d’un compte de dépôt au Trésor public.
Or, il est de notoriété publique que les paiements en espèces des subventions et le système de compensation sont des pratiques contraires aux dispositions du Règlement général sur la Comptabilité publique. «Le paiement des dépenses par virement à un compte bancaire ou postal est obligatoire pour tout règlement supérieur à un montant fixé par la réglementation en vigueur. Dans tous les cas, il est obligatoire, quel que soit le montant de la créance, pour tout règlement à effectuer au profit de créanciers inscrits au Registre du Commerce et du Crédit mobilier ou au Registre des Métiers ou de personnes morales de droit public ou privé», stipule l’article 104 du Règlement général sur la Comptabilité publique.