RELIGION
Guerre fratricide au Soudan : Le sermon Cheikh Mahi Niasse
La situation explosive au Soudan, notamment à Khartoum, ne laisse pas indifférent le Khalife général de Médina Baye, qui avait réussi au mois de juin dernier à réconcilier 50 tribus en conflit depuis des années, avant de recevoir un accueil triomphal à son retour au Sénégal. Face à la situation actuelle au Soudan, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a invité les acteurs à la table des négociations pour un retour au calme. Cheikh Mahi Niass a déploré ce conflit qui ravage le Soudan en plein mois de Ramadan, ayant causé notamment plus de 200 morts ces derniers jours. «Nous assistons depuis des jours aux violents affrontements qui secouent le Soudan entre l’Armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (Fsr), en ce mois sacré durant lequel les fidèles musulmans sont rétribués davantage autant pour les bonnes œuvres accomplies que pour les mauvaises», dit-il dans un communiqué. «Allah le Tout-Puissant nous dit dans le Saint Coran : «Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son Messager, si vous êtes croyants»», a souligné le patriarche de Médina Baye, en rappelant que les «croyants ne sont que des frères» devant cultiver la «concorde», craindre Allah pour recueillir sa Miséricorde. A ce propos, il a aussi fait savoir qu’en messager qu’il s’est constitué, établir la concorde entre les peuples «est aussi louable que la prière». «Chers frères, nous voudrions d’abord implorer Allah le Tout-Puissant afin qu’Il puisse sauver la République du Soudan de cette grave crise politique, préserver le Peuple soudanais contre toutes sortes de malheurs et inspirer à ses dirigeants et hommes politiques le bon sens», dit le khalife de Médina Baye. Il invite les différents protagonistes de la crise soudanaise à «mettre fin immédiatement et sans condition à cette vaine guerre qui ne saurait plaire à Allah». Ainsi, l’homme religieux a appelé tous les acteurs au dialogue, à l’effort et à s’inspirer des «étapes constructives» de la période de transition. Dans le même sillage, il a sollicité les interventions du Président Macky Sall, de l’Union africaine et de la Cedeao, mais surtout celle des organisations islamiques telles que la Ligue islamique mondiale.
Il faut savoir qu’au Soudan, de violents combats opposent l’Armée du Général al-Burhane aux Forces de soutien rapide (Fsr). Des centaines de civils ont été tués dans les affrontements. Depuis le coup d’Etat militaire du 25 octobre 2021, la tension est montée entre l’homme fort du pays et son numéro deux, le Général Mohamed Hamdan Daglo dit Hemedti, à la tête de la milice paramilitaire. Après la Ligue arabe et l’Union africaine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni appellent à une cessation immédiate des violences. Sans succès !