Après la polémique née de l’affaire dite «tentative d’assassinat» de Ousmane Sonko, il y a eu l’arrestation du médecin Aminatou Françoise Adégniikè Bangbola dont l’inscription au tableau de l’Ordre des médecins était sujette à caution. Désormais, le ministère de la Santé signifie à la Faculté de médecine de l’Ucad et aux Unités de formation en santé de Thiès, de Ziguinchor et de Saint-Louis que ce critère fait partie des conditions d’inscription à la spécialisation. Ainsi que l’octroi d’une bourse.
Par Ousmane SOW – Dans le sillage de l’affaire dite de «tentative d’assassinat» de Ousmane Sonko, le Ministère de la santé et de l’action sociale (Msas) rappelle aux médecins l’obligation d’inscription à l’ordre. Dans une note d’information, le Msas explique très clairement : «Les médecins sénégalais en spécialisation à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’université Cheikh Anta de Dakar et dans les Unités de formation et de recherche en santé des universités publiques doivent s’inscrire au tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal.» Ce n’est pas tout, «le ministère de la Santé informe que la signature de la convention qui le lie au bénéficiaire d’une bourse de spécialisation est désormais assujettie à la dite inscription». C’est une note adressée aux universités Cheikh Anta Diop de Dakar, Gaston Berger de Saint-Louis, Assane Seck de Ziguinchor et Iba Der Thiam de Thiès.
Pour le Msas, c’est une façon de remettre les choses à l’endroit après les polémiques nées de l’affaire Sonko. Dr Aminatou Françoise Adégniikè Bangbola Alabi, qui était de permanence à la clinique Suma Assistance, lors de l’hospitalisation de l’homme politique, a été arrêtée par la Sûreté urbaine pour exercice illégal de médecine, puis déférée.
Alors que le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar était en pleine conférence de presse sur le déroulement de cette enquête, l’Ordre des médecins lui a notifié l’inscription de Mme Alabi, médecin généraliste, sur le Tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal, à la Section A, sous le numéro A 516/P au titre de l’année 2023. Cela avait fait sourire le Pg qui avait annoncé que toutes les conséquences allaient en être tirées.
En 2021, le Msas avait fait une étude sur le secteur de la santé après l’arrestation de quelques personnes pour exercice illégal de la médecine. A la date du 30 septembre 2021, quelque 3040 médecins sont inscrits au tableau avec 80% pour la section A et 20% pour la section B, selon le ministère.
Il faut savoir que l’exercice illégal de la profession de médecin est puni d’une amende de 20 000 à 100 000 francs et d’un emprisonnement d’un à six mois, ou de l’’une de ces deux peines seulement. En cas de récidive, les peines seront doublées, et l’emprisonnement sera obligatoirement prononcé.