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MCTADT – Développement des collectivités territoriales : L’Etat séduit les partenaires au développement

Dans le cadre de l’approfondissement de sa politique de décentralisation et de développement des collectivités territoriales, l’Etat poursuit ses investissements et compte aussi sur l’appui des partenaires au développement.

Par Justin GOMIS – Dans le cadre de sa politique de développement des collectivités territoriales, le gouvernement du Sénégal a organisé hier une table ronde avec les partenaires au développement, autour des orientations stratégiques et les priorités de ce département dans les domaines de la gouvernance, de l’aménagement et du développement territorial. Cette rencontre, axée sur l’Acte III de la décentralisation et de la gouvernance locale, vise à aligner les actions des partenaires au développement aux objectifs prioritaires du ministère des Collectivités territoriales sur les objectifs et outils de mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’état civil, de la réforme de la Fonction publique locale de la 2ème phase du Pacasen urbain, du Pacasen rural. «C’est dans l’optique de promouvoir un meilleur alignement des actions des partenaires au développement aux objectifs prioritaires du Ministère des collectivité territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires (Mctadt)», a dit Mamadou Talla. Selon le Mctadt, qui présidait cette rencontre avec les partenaires au développement, «il est important pour mon département d’assurer les synergies et complémentarités entre les actions exécutées à partir des ressources nationales et celles mises en œuvre avec le soutien des autres acteurs du secteur, notamment les partenaires au développement actifs en décentralisation».

Mamadou Talla trouve que son ministère et les acteurs doivent parler un même langage, en partageant des projets arrimés à la politique sectorielle. C’est dans ce sens que 5 projets prioritaires ont été présentés aux partenaires, à savoir l’état civil, le Pacasen urbain, le Pacasen rural, en vue de l’équité territoriale, entre autres. «C’est pour éviter un décalage entre les priorités définies par l’Etat du Sénégal, les politiques locales, les objectifs visés par les projets et programmes exécutés par les partenaires bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les principes retenus y afférents», a-t-il précisé. Sans oublier de rappeler les enjeux socio-économiques liés à la décentralisation et à l’aménagement du territoire qui confèrent au Mctadt une place importante dans la politique économique et sociale de l’Etat du Sénégal.

D’après le ministre, des résultats significatifs ont été enregistrés en 2022, dans le cadre de la gouvernance territoriale, de l’aménagement du territoire et du financement du développement territorial. «Dans le cadre du Pacasen, il a été contractualisé avec des communes-pilotes pour les accompagner dans le financement de projets afférents aux secteurs prioritaires tels que l’éducation, les infrastructures urbaines, la santé, le commerce, le développement communautaire, etc. Ainsi, 525 projets ont été financés ; le montant de l’ensemble des contrats signés par les communes-pilotes est de 17 milliards 675 millions 020 mille 732 F Cfa, le montant total des décaissements est de 10 milliards 373 millions 854 mille 767 F Cfa, soit 58, 7% de taux de décaissement ; le nombre total de bénéficiaires directement touchés est de 5 millions 474 mille 675 dont 2 millions 637 mille 707 femmes», détaille Mamadou Talla. Il enchaîne : «On peut noter la validation de la Stratégie nationale de l’état civil (Snec), axée principalement sur le renforcement du pilotage et de la gouvernance de l’état civil, la construction et la réhabilitation de centres d’état civil, l’établissement d’une situation de référence de l’état civil et d’un fichier biométrique national unique. Sur la construction de territoires compétitifs, viables et porteurs de développement durable.» Dans son discours-bilan, il a cité la finalisation de la réforme sur la restructuration du Fonds de dotation de la décentralisation pour une adéquation des ressources aux compétences transférées, le renforcement du capital humain des administrations locales à travers le nouveau dispositif de la Fonction publique locale dont la mise en place vient satisfaire une vieille doléance des élus locaux et des travailleurs des collectivités territoriales. Vu les «résultats», Mamadou Talla a demandé aux partenaires de ne «ménager aucun effort pour soutenir la politique de décentralisation du pays». Car, avec l’Acte III «Gouvernance, institutions, paix et sécurité», le Sénégal a engagé un processus d’approfondissement de la gouvernance territoriale qui vise à créer plus d’équité sociale et territoriale afin de «favoriser l’émergence de territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable». Et les partenaires ont promis d’apporter leur soutien financier pour poursuivre la réalisation de tous ces projets

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