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Retraites : les syndicats dénoncent « l’échec » de la réunion avec Elisabeth Borne
La réunion à Matignon entre l’intersyndicale et la Première ministre, espérée comme une reprise du dialogue par le gouvernement, s’est soldée par un « échec » selon l’intersyndicale, qui appelle à la poursuite de la mobilisation.
L’issue de la réunion à Matignon ne laisse aucun doute, même si elle était prévisible. L’intersyndicale qui s’oppose en bloc à la réforme des retraites a dénoncé mercredi « l’échec » de sa rencontre d’une heure à Matignon avec Elisabeth Borne. Comme attendu, la Première ministre a exclu, selon les syndicats, de retirer le texte.
Nous avons redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave », a expliqué Cyril Chabanier, représentant de la CFTC, au nom de l’intersyndicale à la sortie Matignon.
Refus de tourner la page
« C’est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion. Donc oui, c’est forcément un échec », a-t-il regretté. Les syndicats n’envisagent pas à les écouter de « tourner la page et d’ouvrir, comme le souhaite le gouvernement, d’autres séquences de concertations ». Ils misent désormais sur une décision du Conseil constitutionnel, attendue le 14 avril qui leur soit favorable.
« Nous en appelons à la sagesse du Conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère des travailleuses et des travailleurs », a souhaité Cyril Chabanier, qui exhorte les opposants à la réforme des retraites, déjà passée sans vote par la voie du 49.3, à « se joindre massivement » à la onzième journée de mobilisation prévue jeudi 6 avril.
Borne « n’envisage pas d’avancer sans les partenaires sociaux »
« Nous ne passerons pas outre que des millions de salariés se mobilisent », a insisté à ses côtés, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT en qui le gouvernement a longtemps espéré se faire un allié avant qu’il ne s’oppose farouchement au texte.
Malgré ce constat d’échec d’une entrevue que le gouvernement voyait comme une reprise du dialogue, Elisabeth Borne a pris un ton plus conciliant, assurant qu’elle « n’envisage pas d’avancer sans les partenaires sociaux ».