Le 1er mai est synonyme de fête du Travail. Cette année, il promet d’être agité par la contestation, toujours vive, sur la réforme des retraites. Le premier jour du mois marque, surtout, l’entrée en vigueur de plusieurs mesures affectant la vie quotidienne des Français. La Tribune vous propose un tour d’horizon de ce qui vous attend au 1er mai 2023.
Le Smic revalorisé
En partie indexé sur l’évolution des prix à la consommation, le Smic va augmenter « d’un peu plus de 2% » au 1er mai, avait annoncé la Première ministre, Elisabeth Borne, à la mi-avril. Cette revalorisation est la conséquence directe d’une inflation plus forte qu’attendu. La hausse des prix a atteint 5,7% en mars sur un an, contre 5,6% initialement prévus par l’Insee.
Plus concrètement, le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt avait précisé que la hausse exacte s’élève à 2,19%. Le Smic net mensuel augmente ainsi de 30 euros par mois, à 1.383 euros sur la base de 35 heures. Pour rappel, le Smic s’est déjà apprécié de 6% sur un an.
Le taux d’usure pour les prêts immobiliers (encore) relevé
Les futurs emprunteurs vont devoir payer plus cher. Le taux d’usure, qui fixe la limite haute des nouveaux crédits, sera relevé au 1er mai. Le taux d’usure sera désormais fixé à 4,52% pour les prêts immobiliers les plus longs, et 4,33% pour les prêts entre 10 et 20 ans.
Ce taux plafond fixé par la Banque de France comprend l’ensemble des frais d’un prêt immobilier : taux de crédit pratiqué par la banque, assurance emprunteur, éventuelle commission des courtiers… Depuis le 1er février, il est exceptionnellement ajusté tous les mois, pour une durée de six mois.
Le taux moyen des crédits immobiliers a dépassé la barre des 3% en mars pour la première fois depuis 2014, atteignant 3,04%, selon les calculs de Crédit logement, publiés le 18 avril dernier. De quoi dissuader voire écarter nombre d’emprunteurs. « L’accès au marché devient de plus en plus difficile, aussi bien pour les emprunteurs faiblement dotés en apport personnel que pour les ménages plus aisés », avancent les auteurs de l’Observatoire CSA/Crédit logement.
Les prestations sociales revues à la hausse
Les prestations sociales versées par la Caisse des allocations familiales (CAF), notamment le RSA, la prime d’activité et les allocations familiales, ont augmenté de 1,6% depuis le 1er avril 2023. Cette revalorisation se fonde à partir de la moyenne des taux d’inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% par rapport à avril 2022. Les allocataires en verront les effets concrets au mois de mai, le versement des prestations sociales du mois d’avril étant programmé le 5 mai prochain.
Le prix du tabac augmente
Les fabricants de tabac procèdent depuis le début de l’année à des hausses des prix du paquet de cigarettes, de manière unilatérale. Comme on peut le constater sur le site des Douanes, plusieurs références sont concernées. Il faudra notamment débourser 11 euros, contre 10,60 euros jusqu’à présent pour un paquet de Lucky Strike Bleu comptant 20 unités.
Derniers jours pour réclamer le chèque énergie bois
Mis en place en début d’année, le chèque énergie bois est destiné à soutenir les ménages se chauffant via ce matériau, dans le contexte de la hausse des prix de l’énergie. Le montant est compris entre 50 et 200 euros, en fonction du revenu fiscal de référence par unité de consommation du foyer. La demande doit être effectuée sur le site dédié avant le 31 mai 2023.
Premières échéances de la déclaration de revenus
Le service de télédéclaration a ouvert le 13 avril dernier. Les contribuables ayant recours au formulaire papier – parce qu’ils n’ont pas accès à Internet, notamment – ont jusqu’au 22 mai pour faire parvenir leur déclaration de revenus auprès du fisc. Le mois de mai marque également la première date limite pour les contribuables déclarant sur Internet, et résidant dans les départements numérotés de 01 à 19, ainsi que les non-résidents : le 25 mai, à minuit.