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Un Syrien achète sa nationalité sénégalaise à 250 000 F Cfa et tombe au bureau des passeports

Cinq ans après l’affaire des certificats de nationalité sénégalaise qui avait secoué le service des Affaires civiles et du Sceau, un dossier similaire a éclaté la semaine dernière. En effet, Mustafa Alibrahim, âgé de 36 ans, né à Raqqa (Syrie), a été arrêté et déféré le 20 avril au parquet pour « faux et usage portant sur un document administratif mais aussi contrefaçon des sceaux de l’Etat ».

Libération qui donne l’information dans sa parution de ce mercredi, revient sur les faits.  En effet, ces derniers se sont déroulés le 20 avril dernier à la police des étrangers de Dieuppeul (Dakar). Un ressortissant Syrien du nom de Mustafa Alibrahim s’est rendu à la Direction des passeports pour récupérer son document de voyage après une demande dans ce sens. Muni de son récépissé, il s’est présenté à l’agent du bureau de délivrance des titres de voyage. Après vérification, le policier a eu des doutes sur l’authenticité des documents présentés par le requérant notamment sur son certificat de nationalité.

Après qu’on lui a notifié que le document est faux, il a été mis à la disposition de la Sûreté urbaine pour enquête. Il confie aux limiers qu’il est arrivé au Sénégal en 2010 dans le but de trouver du travail. Relativement aux modalités d’acquisition des faux documents d’identité sénégalaise, il a déclaré, dans des propos repris par Libération, qu’un nommé Alioune Diakhaté lui avait trouvé des documents administratifs sénégalais par la « voie légale ».

Parmi eux, le décret lui accordant la citoyenneté sénégalaise. En contrepartie, il a ajouté avoir versé à Diakhaté un montant de 250 000 FCFA en plus d’autres sommes pour l’établissement de l’extrait de naissance ainsi que le certificat de nationalité sénégalaise. Sur ce, il a précisé que tous les documents ont été obtenus sur la base du décret. Activement recherché, Alioune Diakhaté, présumé cerveau du réseau, s’est réfugié en Gambie.

Une enquête de la Section de recherche (Sr) de Colobane avait permis en 2019, d’arrêter plusieurs membres et bénéficiaires de ce réseau. Mais la mise en cause principale avait réussi à s’enfuir.

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