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Antoine Félix Diome : « Ceux qui savent ne parlent pas, et ceux qui ne savent pas passent tout leur temps à parler »

Antoine Félix Diome : « Ceux qui savent ne parlent pas, et ceux qui ne savent pas passent tout leur temps à parler »
 Lors de la 26ème assemblée générale ordinaire de l’amicale des administrateurs civils du Sénégal, le Ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome a interpellé les personnes douées de raison à oser prendre la parole.
 
Face aux mutations actuelles, notamment la composition de la population qui se rajeunit de façon très rapide et des orientations que celle-ci prend au regard des défis actuels, Antoine Diome estime  qu’il est “nécessaire que l’administration s’adapte aux nouvelles réalités sinon elles vont finir par nous rattraper et déformer fondamentalement le sens premier de notre mission qui n’est rien d’autre que de servir l’Etat”. “Si on y prend pas garde la tendance est trop grande de voir prévaloir des positions personnelles sur ce que doit être notre position au regard de l’intérêt général qui doit être notre seule boussole », a assuré le ministre de l’Intérieur.
 
Dans l’articulation de la collaboration intergénérationnelle, il manque un point essentiel, s’est désolé le ministre. 
 
« C’est comme si y avait une rupture entre les anciens et les jeunes générations. Il y a un travail extrêmement important que les générations intermédiaires pourraient travailler dans ce sens. Rien ne vaut l’expérience. Une sagesse orientale explique qu’on échangeait un conseil contre un chameau. Maintenant on vous donne un conseil vous n’en voulez pas ». 
 
Il a soulevé un défaut très marquant de la société : « ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui ne savent pas passent tout leur temps à parler. Ça mérite réflexion.  Les conséquences sont visibles, lorsque ceux qui savent ne parlent pas et laissent la place à ceux qui ne savent pas. La tendance est grande d’embarquer bon nombre de nos concitoyens dans l’ignorance et même dans des erreurs. Bon nombre de nos concitoyens sont de très bonne foi, mais ils ne savent pas ».
 
« Si le danger est là, il est permanent, il nous guette, nous avons le devoir de partager. Le peu que nous savons, nous avons l’obligation de le partager pour nous éloigner et aider à s’éloigner de l’ignorance parce que celle-ci peut constituer un véritable danger pour notre société », assène le ministre de l’Intérieur.

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