Les sites de la présidence du Sénégal et certains départements ministériels ont été attaqués samedi par le groupe des Hackers Mysterious Team. Une cyberattaque qui met en lumière notre défaillance en matière de cybersécurité ? Consultant et spécialiste en NTIC, Mountaga Cissé a apporté quelques éclairages.
Formateur en nouveaux médias, M. Cissé explique d’abord la nature de l’attaque. Qui peut se définir en langage codé « DDOS ». Celle-ci consiste à « envoyer un très grand nombre de requêtes à un serveur en vue de le saturer et au final le rendre indisponible ».
Toutefois, ce n’est pas sans conséquence. Puisque la première « est que les sites qui sont hébergés dans ce serveur ne sont plus accessibles », explique notre interlocuteur. Ce n’est pas la seule conséquence prévient M. Cissé. Parce que : » l’image du pays et de la fiabilité de son système se joue ».
Mais cette attaque dont revendique le groupe de Hackers en « soutien au peuple qui fait au dictature de Macky Sall » est « illégale ». Et le MausteriousTeam peut être bel et bien poursuivi.
« Oui, c’est ce qui doit être fait. L’acte est illégal et puni par les lois sénégalaises », souligne le spécialiste des TIC.
A la question à savoir si l’attaque ne montre pas la défaillance de notre système numérique ? En octobre dernier, l’ARTP a été victime aussi de cyberattaque. L’équivalent de 102 gigaoctets de données issus des boîtes mails de des collaborateurs de l’autorité de régulation ont été mis en ligne par un groupe de hackers baptisé Karakurt. M. Cissé fait remarquer « qu’aucun système du monde n’est fiable à 100% ».
Ce qu’il faut en revanche « c’est de travailler dans la prévention. Comme ça même s’ils font l’objet d’attaque, que le public ne s’en rende pas compte », conseille t-il.