Dans le cadre de la célébration de la fête du travail, la Convergence Syndicale des Travailleurs de Senelec (CSTS), qui regroupe l’ensemble des syndicats de Senelec (SUTELEC, SUDETEN, SYNTHES et SYCAS) a organisé ce lundi 1er mai, une mobilisation autour du thème : « Enjeux et défis de la réforme institutionnelle de Senelec ». A cette occasion, la CSTS rappelle dans un Manifeste l’application de la réforme du secteur de l’énergie.
« La Fête Internationale du Travail, célébrée ce 1 mai 2023, se tiendra dans un contexte particulier, ponctué de risques pour toute l’humanité. En effet, la guerre en Ukraine menace la paix et la stabilité mondiale tout en frappant durement les économies à faibles revenus des pays du Tiers Monde. Au Sénégal, cet impact se manifeste par le renchérissement des prix des denrées de première nécessité et la montée des tensions politiques de plus en plus vives. Dès lors, il est impératif que les travailleurs et travailleuses, organisés à travers les centrales et organisations syndicales, puissent surmonter leurs divergences pour s’unir et faire bloc contre cette montée des périls», lit-on dans un document remis à la presse.
« C’est justement à ce titre, que nous devons appréhender la réforme institutionnelle dont Camarades Travailleuses et Travailleurs, le processus est déjà enclenché et qui, à terme, réorganisera Senelec en une Holding publique rattachée à quatre (4) filiales: Production, Transport, Distribution-Vente et Gaz. Le contexte actuel de Senelec commande que nous nous prononcions sur le modèle de gouvernance et des choix et orientations stratégiques à la lumière des sujets brûlants de l’heure (…) Avec la promulgation de la Loi n° 2021-31 du 09 juillet 2021 portant Code de l’électricité, sans requérir auparavant, le point de vue des partenaires sociaux de Senelec, il est raisonnable de s’interroger sur le sort du personnel face à la réorganisation de Senelec et la mise en branle de nouvelles réformes impactant tout le secteur de l’énergie», indique la CSTS.
Au regard des performances très satisfaisantes de Senelec, enregistrées ces dernières années, il est légitime de « s’interroger sur le pourquoi de la persistance des Autorités Étatiques dans leur projet de réforme institutionnelle. Des réponses pertinentes devront être apportées à cette question centrale pour asseoir l’opportunité de ladite réforme avec les découvertes du pétrole et du gaz qui, en principe, devraient inéluctablement avantager Senelec».
La Convergence Syndicale des Travailleurs de Senelec (CSTS) est animée par un esprit de « consensus pour la préservation et la protection de notre souveraineté énergétique ».
D’après les travailleurs, la « filialisation de Senelec doit exclusivement s’inscrire dans cette perspective avec une énergie durable, de qualité accessible à tous et au moindre coût. Aussi, la participation des travailleurs, par l’actionnariat salarié, demeure une source de motivation et de mobilisation des travailleurs pour défendre l’outil de travail, accroitre les performances individuelles et collectives et renforcer la culture d’entreprise. Aucun effort ne sera ménagé pour la concrétiser ».
Vers la création d’une Confédération Nationale des Syndicats de l’Energie.
« La CSTS veillera à l’application d’une réforme institutionnelle qui préserve le contrôle national des ressources et des biens énergétiques du secteur », informe le document.
La CSTS exhorte, tous les « travailleurs et travailleuses du secteur de l’énergie, à aller vers une convention de l’énergie vu les nouvelles opportunités offertes par le pétrole et le gaz. Et, en cela il urge d’explorer l’éventualité d’une Confédération Nationale des Syndicats de l’Energie. Elle réaffirme sa sympathie et sa solidarité envers tout le monde du travail en lutte pour la défense de l’emploi et l’amélioration de leur situation sociale et les invite à une forte mobilisation ».