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FINANCES PUBLIQUES :A fin mars, la mobilisation des recettes est estimée à 790,8 milliards
La gestion budgétaire a été caractérisée à fin mars 2023 par une progression satisfaisante de la mobilisation des recettes associée à un démarrage timide de l’exécution des dépenses. En effet, les ressources estimées à 790,8 milliards se sont confortées de 12,6%, à fin mars 2023 et les dépenses publiques se sont contractées de 5,9% en glissement annuel pour se situer à 1357,1 milliards.
Il ressort du point mensuel de conjoncture de la Dpee que les ressources sont estimées à fin mars à 790,8 milliards et sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 759,2 milliards et de dons estimés à 31,6 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 66,2 milliards (+9,6%) sous l’impulsion du dynamisme de recouvrement des recettes fiscales (+9,9%). S’agissant des recettes fiscales, évaluées à 711,9 milliards, elles ont enregistré une hausse de 64,0 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des droits de douane et des droits d’enregistrement qui ont augmenté, respectivement, de 36,5 milliards, 31,6 milliards et 4,1 milliards pour se situer à 269,2 milliards, 235,2 milliards et 24,2 milliards à fin mars 2023. Concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement de 31,4% de la première échéance de l’IS, avec un paiement cumulé de 89,7 milliards à fin mars 2023 contre 68,3 milliards un an auparavant. En revanche, pour ce qui concerne les taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré un repli de 12,7 milliards (-6,9%), à fin mars 2023, imputable, notamment, à la TVA intérieure hors pétrole et à la taxe spécifique pétrole. Cette diminution a été contenue par la hausse des droits de douane qui ont augmenté de 15,5%, grâce à la bonne tenue de la TVA à l’importation et des droits de porte. Concernant les dépenses budgétaires, elles ont été exécutées à hauteur de 1357,1 milliards à fin mars 2023 contre un montant de 1441,9 milliards un an auparavant, soit une contraction de 84,7 milliards (-5,9%). Ce repli est expliqué, essentiellement, par la baisse des investissements financés sur ressources intérieures et extérieures respectivement de 62,2% et 17,0% pour se situer respectivement à 159,4 milliards et 169,7 milliards. En revanche, les « transferts et subventions », la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette publique ont progressé respectivement de 28,1%, 38,0% et 21,8% pour s’établir respectivement à 471,7 milliards, 313,6 milliards et 149,9 milliards, à fin mars 2023.
M. CISS ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR AU MOIS DE MARS
Le déficit commercial réduit de 40 milliards
Durant le mois de mars 2023, le déficit commercial est évalué à 202,8 milliards contre 242,8 milliards au mois précédent ; soit une baisse de 40 milliards. Cette situation est attribuable à une hausse des exportations de biens (+42,0 milliards) plus prononcée que celle des importations (+2,2 milliards).
Les exportations de biens sont estimées à 294,8 milliards au mois de mars 2023, soit une progression de 16,6% (+42,0 milliards) en variation mensuelle. Cette situation découle de l’augmentation des ventes de produits pétroliers (+26,8 milliards), d’acide phosphorique (+15,7 milliards), de titane (+11,1 milliards), de légumes frais (+7,8 milliards) et de zircon (+5,0 milliards). Néanmoins, cette performance a été amoindrie par le repli des expéditions de produits halieutiques (-19,1 milliards), de produits arachidiers (-14,4 milliards) et de ciment hydraulique (-3,2 milliards). En glissement annuel, les ventes de biens ont subi une baisse de 13,5% (-45,8 milliards), en liaison avec le recul des exportations de produits halieutiques (-31,9 milliards), d’acide phosphorique (-31,0 milliards), de produits arachidiers (-24,0 milliards) et d’or brut (-19,6 milliards). Toutefois, les exportations de produits pétroliers (+26,8 milliards), de titane (+8,8 milliards), de légumes frais (+6,2 milliards), de ciment hydraulique (+6,0 milliards) et d’engrais minéraux et chimiques (+5,7 milliards) sont ressorties en hausse sur la période. Au niveau de l’Uemoa, les exportations de biens se sont établies à 102,8 milliards durant le mois de mars 2023 contre 80,9 milliards le mois précédent, soit une progression de 27,0%. Elles représentent 34,9% de la valeur totale des ventes extérieures de marchandises du Sénégal. La part des produits acheminés vers le Mali, premier client du Sénégal dans l’union, est de 72,8%, en repli de 6,4 points de pourcentage, comparée au mois précédent. Les produits pétroliers restent les principaux produits exportés vers ce pays partenaire avec une part de 57,9% contre 54,8% en février 2023.
Les importations coûtent 565 milliards
Les importations de biens se sont inscrites en hausse de 0,4% (+2,2 milliards), en variation mensuelle, pour se situer à 565,5 milliards au mois de mars 2023. Cette légère hausse est principalement tirée par les achats de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (+10,2 milliards). Par contre, les achats d’autres produits pétroliers (-24,8 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (-21,4 milliards), de maïs (-9,9 milliards) et d’huiles brutes de pétrole (-3,5 milliards) ont reculé sur la période. En glissement annuel, les achats de biens qui se chiffrent à 565,5 milliards ont baissé de 3,7% (-21,6 milliards) en mars 2023. Ce recul est consécutif à la contraction des importations de riz (-22,6 milliards), des « autres produits pétroliers » (+22,4 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (-22,1 milliards), de « froment et méteil » (-16,9 milliards) et de produits pharmaceutiques (-11,2 milliards). Toutefois, le repli des importations de biens a été amoindri par l’augmentation des achats d’« huiles brutes de pétrole » (+56,1 milliards) et de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (+5,4 milliards). Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’Uemoa, elles sont estimées à 7,3 milliards au mois de mars 2023, soit en hausse de 31,0% (+1,7 milliards) par rapport à février. Elles ont représenté 1,3% de la valeur totale des importations de biens durant le mois sous-revue contre 1,0% en février 20223. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au niveau de l’Uemoa, avec une part estimée à 63,3% contre 50,3% en février. Les achats en provenance de ce pays sont, principalement, les « fruits et légumes comestibles » (10,0%), les « papiers cartons et applications » (7,9%), les autres produits sucrés (4,5%) et les produits des industries parachimiques (3,7%).