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Le nord-ouest du Bénin frappé par une attaque terroriste

Des réactions dans la presse béninoise après cette tuerie qui a fait une douzaine de morts et des disparus à Kérou, dans la nuit de lundi à mardi. L’événement précis décrit ainsi la « panique » de la population, « hommes, femmes et enfants » fuyant sur les routes, malgré le déploiement de l’armée. Des renforts dont, explique le journal, les habitants espèrent qu’ils « pourraient dissuader les terroristes de revenir semer à nouveau la désolation dans la région. »

Car la zone partage une frontière avec le Burkina Faso… et fait face depuis quelques mois à des tentatives répétées d’incursion. Fraternité FM affirme ainsi qu’ « en moins d’une semaine, plusieurs attaques ont été enregistrées » dans deux départements du Nord. Et s’inquiète donc d’une insécurité qu’elle estime devenir « persistante dans le septentrion du Bénin. »

« Unir les forces pour vaincre »
La presse burkinabè s’empare du sujet. Pour Wakat Séra, sans cette mise en commun des forces, les deux pays courent le risque de  « périr seul[s]. » Sans pointer un groupe en particulier, le journal burkinabè considère que « selon (…) le modus operandi, les regards sont tournés (…) vers ces hommes sans foi ni loi qui endeuillent » la région. Face à ces groupes armés, il y a une urgence pour le site : « mettre en place une riposte adéquate » pour mettre fin aux attaques… d’autant que, l’union faisant la force, « les armées nationales (…) n’arrivant pas à mettre leurs forces ensembles font plutôt le jeu de l’ennemi commun » et de sa stratégie de la division. Analyse partagée par Aujourd’hui au Faso, qui estime toutefois que le Bénin a déjà pris des mesures : « le président Patrice Talon a une claire conscience de la situation », ce qui explique, croit savoir le journal, cette visite en février « pour s’enquérir d’une stratégie commune avec son homologue burkinabè. » Et Wakat Séra enfonce le clou : « ce ne sont pas les instruments sous-régionaux et continentaux qui manquent pour fédérer les énergies. »

Le spectre islamiste plane sur le Soudan
D’après des informations du Monde Afrique, « les partisans du régime islamiste » de l’ex-président déchu Omar el-Béchir, « auraient joué un rôle clé » dans le déclenchement du conflit entre les généraux al-Buhrane et Hemedti. Au matin d’une nouvelle tentative de trêve dans le pays, le quotidien estime que « les islamistes fourbissent leurs armes. » Et en veut pour indice… la nouvelle d’une « évasion très politique » : celle « d’une quinzaine d’anciens hauts responsables » du régime destitué. Un expert interrogé se montre catégorique : « ‘ce n’est pas un accident, ce n’est plus de la spéculation : ils sont prêts à tout pour revenir au pouvoir.’ » Et Le Monde de citer cette phrase sans équivoque d’un fidèle d’el-Béchir, deux semaines avant le début des combats : « ‘nous avons gouverné trente ans, nous sommes prêts à gouverner encore trois cents ans.’ » Alors… « les nostalgiques du régime pourraient être à l’origine des multiples provocations qui ont fait voler en éclats les différentes trêves négociées. » Rien de sûr, sauf cette certitude assenée par le journal : « dans l’ombre, certains profitent du chaos. »

Chaos au Rwanda avec des pluies diluviennes
Glissements de terrain, coulées de boue : d’après Kigali, 129 personnes au moins sont mortes. Des « hallebardes » d’eau se sont abattues sur l’ouest et le nord du pays, raconte Aujourd’hui au Faso, qui décrit un gouvernement en pleine tentative « de parer au plus pressé, d’abord de sauver des vies », car au Rwanda, considère le site, « la gouvernance marche (…) et les hiérarchies fonctionnent », ce qui explique que « les équipes de secours ont déboité au quart de tour. » De fait, comme le raconte sur place le News Times (en anglais), le gouvernement local a appelé « les résidents des zones identifiées à haut risque à se reloger au plus vite dans des endroits sécurisés » pour ne pas être victimes des inondations et glissements de terrain fréquents au pays des Mille collines. Certains districts ont même pris sur eux, dit le site, de relocaliser « 370 familles au moins. » Des mesures rendues possibles par l’installation, l’an dernier, « de détecteurs d’inondation dans les rivières, les bassins versants et les lacs (…) afin de renforcer le système de prévention précoce », raconte le News Times.

De quoi faire du pays un « modèle » face aux catastrophes climatiques, pour Aujourd’hui ; un « modèle » mais aussi « une victime de Dame Nature » qui ne fait pas de différence entre ceux qui s’engagent pour le climat et les autres… avec cette mise en garde : « le dérèglement climatique n’a pas de frontières. »

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