SOCIETE
Libération des emprises du chemin de fer à Tamba : Le Gouverneur reste intransigeantAhh
La libération des emprises pour démarrer les travaux de réhabilitation du chemin de fer, c’est ce à quoi va s’atteler le Gouverneur de Tambacounda. Oumar Mamadou Baldé a ainsi convoqué le Comité régional de développement (Crd), en présence du Directeur général de la Société nationale des chemins de fer au Sénégal (Sn-Cfs), pour ensemble lever toutes les contraintes liées au démarrage des travaux de réhabilitation. «Toutes les emprises vont être libérées. C’est une condition sine qua non pour le démarrage des travaux. Personne ne doit être à 15 m de la ligne de part et d’autre», a martelé, sans sourciller, le Gouverneur. Avant d’ajouter : «Nous n’allons pas trop nous focaliser sur les responsabilités des uns et des autres, sur comment telle place a été attribuée. Ensemble, nous allons voir comment faire pour libérer les emprises et permettre un démarrage rapide des travaux. C’est ce qui urge. Aujourd’hui, beaucoup de projets sont en cours d’exécution dans la région. Seulement, celui-ci revêt une importance capitale qui fait qu’il mobilise toutes les énergies et toutes les attentions.»
A ce propos, indique le Directeur général de la Sn-Cfs, «ce Crd est une belle initiative qui permet de placer le projet de réhabilitation du chemin de fer au cœur du dispositif de la relance». En effet, souligne Malick Ndoye, «l’histoire de la région, et même celle du pays, est intimement liée à l’histoire du chemin de fer. La réalisation de l’étape de Tambacounda leur permettra de mieux se projeter sur les régions voisines». Il rappelle que «le projet a démarré. Car le chef de l’Etat a lui-même lancé les travaux de réhabilitation de la ligne Dakar-Tambacounda, le 10 février 2023. Les équipes et l’entreprise devant exécuter les travaux se sont déployées sur le terrain. L’étape de Tambacounda-Koumpentoum va être imminente. Mais, il y a juste quelques contraintes à lever. Et c’est la raison de la tenue du Crd pour voir avec les occupants des emprises, comment libérer la ligne. L’exploitation de la voie ferrée nécessite d’avoir 15 m de part et d’autre de la voie pour des questions de sécurité. Et surtout au niveau des passages à niveau où les conducteurs ont besoin d’une bonne visibilité pour mieux appréhender la ligne.
La nature ayant horreur du vide, les populations se sont implantées sur les abords de la ligne. Aujourd’hui, nous cherchons, avec les autorités administratives, les services déconcentrés, à faire libérer de manière intelligente les emprises pour permettre de sécuriser le chantier et l’exploitation, les mois à venir».
Six mois de travaux seront nécessaires pour réaliser la gare ferroviaire et refaire les voies dégradées, assure le Dg de la Sn-Cfs. Qui rappelle aussi que pour la 1ère phase de la réhabilitation, 17, 8 milliards de francs sont mobilisés. Sur 418 km, c’est-à-dire de Sébikotane à Tambacounda, la voie ferrée sera réhabilitée ainsi que certaines gares ferroviaires.
Malick Ndoye promet qu’en janvier 2024, au plus tard, le train va siffler dans les gares. Ce n’est pas une promesse mais une certitude, insiste le Dg.