Le certificat de genre de mort de la petite Adji Diallo, décédée mardi 9 mai a été publié ce samedi. Sa famille tient à informer les parents, alliés et amis qui affluent de partout depuis le décès de sa fille, mais aussi l’opinion nationale et internationale, qu’elle est dans l’attente de la délivrance de ce document. La famille demande l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
À ce titre ce matin-même, Me Khoureichi Ba, en compagnie, du père de la petite accompagné de son frère, de deux de ses fils et de deux notables du village de Ngor, se sont rendus à la brigade de Ouakam qui héberge celle de Ngor pour récupérer le certificat de genre de mort.
N’y ayant pas trouvé la cheffe de brigade qu’il n’a pas réussi non plus à joindre téléphoniquement, Me Bâ a appelé le Colonel commandant la Légion-Ouest de la Gendarmerie Nationale. Ce dernier a confirmé avoir localisé la dame qui était sortie et ils se sont convenus de revenir à 15:00. L’avocat et la famille ont donc quitté la Brigade de Gendarmerie de Ouakam peu avant 11:15 pour revenir à l’heure dite.
La publication du certificat de genre de mort de la petite Adji Diallo, par un site internet bien connu alors même que ce document est encore officiellement entre les mains de la Gendarmerie Nationale de la République du Sénégal ajoute à la douleur de la famille.
Selon Me Bâ, elle apparaît comme un crime intolérable commis de sang-froid dans des conditions aussi ahurissantes, en violation flagrante et délibérée des règles minimales du respect dû à la dignité de la personne humaine, de la stricte observance de la sympathie minimale que mérite une famille plongée dans la douleur d’un deuil atroce dont les contours ne sont pas encore totalement cernés, mais aussi du secret de l’enquête et au mépris assumé des droits de tout être humain, qui conserve même après sa fin de vie l’intégralité de son caractère inviolable et sacré ».
« Sans entrer pour le moment dans d’autres considérations de peur d’impacter le secret de l’enquête à ce stade, la famille DIALLO prend l’opinion à témoin du grand sens de la responsabilité dont elle ne s’est jamais départie depuis le début de cette épreuve, vécue avec foi et persévérance, en refusant tout contact avec la presse nationale et internationale, allant jusqu’à mandater un avocat pour formaliser toutes les démarches nécessitées par la situation. La Gendarmerie n’a pas caché ses étatsd’âme devant ce qu’elle a considéré depuis le début de cette tragédie comme un refus de coopérer. À entendre d’ailleurs certains commentaires courroucés, à la limite la famille devrait présenter ses excuses pour la mort de l’innocente petite Adji dans cette répression aveugle et brutale de ce mardi 09 Mai 2023 », regrette la robe noire.
La famille est en droit d’exiger « l’ouverture immédiate d’une enquête diligente » par qui de droit pour situer les responsabilités au sujet de la « fuite » sur les réseaux sociaux du certificat de genre de mort. Elle se réserve également le droit de donner les suites idoines à cette indélicatesse dont les auteurs après identification devront être châtiés avec exemplarité.
Pour le reste la famille DIALLO, estimant n’avoir plus rien à faire dans les locaux de la gendarmerie de Ouakam puisque ce rendez-vous est devenu sans objet, attend
la publication du Rapport final d’autopsie. Ce rapport sera disponible ce mardi ou au plus tard le lendemain mercredi au retour de l’expertise commandée auprès d’un laboratoire spécialisé de Lille en France. Une telle précaution du Professeur expert qui a procédé à l’autopsie du jeudi 11 est juste destinée à observer la prudence maximale en ce qui concerne l’analyse du plus gros fragment ressemblant à un objet métallique bien connu qui a été prélevé dans la partie droite du cerveau de la défunte.
La même rigueur scientifique notée chez le Professeur DIAL de l’ex-CTO devenu HOGGY est observée par la famille DIALLO qui gère dans la patience et avec un grand calme le stress de la situation, préférant attendre en toute sérénité la suite des évènements pour pouvoir procéder en parfaite connaissance de cause à la récupération de la dépouille aux fins de l’inhumation de la petite ADJI DIALLO.