Lors de leur évaluation de la situation scolaire, la Cosydep constate entre autres : « les perturbations du système par les grèves d’anticipation des vacances par les élèves ; les vacances forcées de plusieurs jours sur l’ensemble du territoire national ; la semaine de fermeture des classes pour seulement les élèves de la zone alors qu’ils seront évalués aux examens de fin de cycle, sur la base des mêmes épreuves ; les impacts sur l’éducation, des accrochages entre l’armée et les combattants du MFDC dans le nord Sindian ; les turbulences du système éducatif à Ziguinchor dues à la tension politico-judiciaire qui a aussi entrainé des arrestations d’enseignants et d’élèves ».
Eu égard à ces considérations, la coalition se dit convaincue de « l’importance d’un dialogue social permanent, constructif et inclusif, à travers un dispositif local de monitoring fonctionnel ». Ainsi que de « la nécessité d’entretenir un climat pacifié de l’espace scolaire pour garantir la continuité des enseignements et optimiser les conditions de performances ».
A l’issue de leur rencontre, la COSYDEP Ziguinchor attire l’attention des acteurs sur notamment : « la nécessité d’une bonne préparation des évaluations trimestrielles (compositions) et des examens de fin d’année (CFEE, BFEM, BAC) où la région s’est toujours bien positionnée ; une bonne anticipation sur les aléas de la saison des pluies qui pointent à l’horizon ».
Fidèle à sa mission d’alerte, de veille et de propositions, la coalition encourage « l’Inspection d’Académie de Ziguinchor et ses IEF (Inspection de l’Education et de la Formation, ndlr) à privilégier, particulièrement dans ce contexte, la concertation avec les acteurs pour construire les consensus indispensables à une bonne poursuite des apprentissages ».
La Cosydep invite, cependant, « l’Etat à organiser un dialogue socio-politique inclusif, franc et sincère, pour une décrispation définitive du contexte global ».
Elle exhorte, « en particulier le Président de la République (Macky Sall), garant des droits et des libertés individuelles et collectives, à conduire les parties prenantes vers la restauration de la confiance mutuelle, indispensable à une paix durable ».
Par conséquent, elle recommande « à tous les acteurs, notamment ceux politiques, de veiller scrupuleusement à ce que leurs actes et discours n’aient pas de conséquences néfastes sur l’accomplissement des missions de l’école ».
Avant de conclure par réaffirmer « sa forte préoccupation pour une école à l’abri du jeu politique où la quiétude et la sécurité permettent des enseignements apprentissages inclusifs et efficaces ».