POLITIQUE

CE QUE LE F24 A PRÉVU DE FAIRE LES 9 ET 10 JUIN

Le F24 compte organiser des séries de manifestations pacifiques les 9 et 10 juin prochain. C’est pour lutter contre la troisième candidature du président Macky Sall, exiger le respect des droits de Ousmane Sonko, leader du Pastef, le retour de la connexion, la libération des détenues « politiques », entre autres, points de revendications.

Membre de ladite organisation et par ailleurs coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané, parlant des restrictions sur la connexion a soutenu « qu’il est inadmissible que l’internet soit bloqué au 21e siècle parce que le peuple s’est levé pour dire non à ce régime. C’est la raison pour laquelle le Sénégal est la risée du monde. Ils coupent l’internet pour continuer à tuer des gens. Ils le font avec l’aide d’une certaine presse. » Selon lui, la meilleure manière de déjouer cette communication de l’Etat c’est une série de manifestations.

Faisant le bilan des manifestations, il a révélé qu’il y’a 16 morts, 357 blessés dont 78 blessés graves. Plus de 500 arrestations. « Des centaines de jeunes sont dans les commissariats dans des conditions inhumaines. La plupart d’entre eux n’ont même pas d’assistance. On nous parle de forces occultes mais je dis que c’est le peuple sénégalais qui est en train de manifester. On reconnaît qu’il y’a des gens malintentionnés qui profitent de l’occasion mais encore une fois c’est le peuple qui est dans la rue. L’heure est grave », a-t-il dit. C’est pour cette raison que le F24 informe la tenue d’une grande manifestation le vendredi 9 à Dakar à la place de la nation. Le lendemain samedi 10 juin, il annonce un autre grand rassemblement sur la vdn et à l’intérieur du Sénégal.

Me Moussa Diop : « Les pickups des nervis ont pris départ devant le siège de l’APR »

Me Moussa Diop, a pris la balle au rebond pour revenir sur le verdict « de la honte » de la chambre criminelle dans l’affaire opposant, Ousmane Sonko à Adji Sarr. Pour mémoire, le leader du Pastef initialement poursuivi pour viol et menaces de mort a été condamné finalement à 2 ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse. « On devait l’acquitter parce qu’il n’y a pas de viol. Mais, on veut rendre Sonko inéligible. On a honte même de dire qu’on est sénégalais. Notre combat c’est la participation de tous les candidats à l’élection présidentielle », a dit l’ancien directeur de Dakar Dem Dikk.

Revenant sur la conférence de presse de la police, il a déclaré qu’elle a été tenue à partir des données dictées par des politiques. S’agissant des nervis, Me Moussa Diop a révélé qu’ils ont été recrutés, armés. « Ils ont reçu des pickups et des armes pour tirer sur la population. Pourtant, ces pickups ont pris départ devant le siège de l’Apr. Que le procureur me convoque j’ai les images. Qui est-ce que ces voitures font là-bas ? s’interroge-t-il avant de poursuivre : « nous sommes en train de monter des dossiers pour traduire ces crimes devant la CPI. Nous avons un contrat de 45 milliards et nous attendons qu’ils nous disent où sont ces armes ? ».

Sur le troisième mandat, le président Macky Sall avait dit que ceux qui avaient voté le oui savaient qu’il peut se présenter en 2024. Ce que Me Moussa Diop a balayé d’un revers de main pour dire : « j’ai voté le oui et s’il nous avait dit qu’en le votant il aura un autre mandat en 2024 on n’allait pas voter. C’est archi faux. C’est de l’escroquerie politique. Par ailleurs, j’invite les chefs religieux à parler. Il faut qu’ils parlent avant que la situation ne dégénère ».

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