POLITIQUE

Karim à Macky et Sonko : « l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs »

Ayant était le premier homme politique à être emprisonné dans le régime de Macky Sall, Karim Wade se dit le mieux placé pour dire au Président de la République et à Ousmane Sonko que l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs.

« Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est parce que j’ai été le premier homme politique à subir dés 2012, les conséquences de la volonté du régime actuel d’éliminer toute forme d’opposition. Ayant été emprisonné arbitrairement pendant trois ans par une justice instrumentalisée, puis exilé loin des miens et de mon pays, je suis bien placé pour dire au Président de la République Macky SALL et à Ousmane SONKO que l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs », écrit M. Wade, dans un communiqué livré ce lundi.

Poursuivent, Wade fils se dit extrêmement « préoccupé par la situation actuelle du pays. Il signale sur l’urgence de la reprise des conscience à des  risques qui pourrons entraînés une impasse qui peut être fatale au Sénégal ».
« Je suis extrêmement préoccupé par la situation actuelle de notre pays. Après ces jours d’émeutes et leurs cortèges de drames, il est urgent que chacun prenne conscience que nous risquons d’être entraînés dans une impasse qui peut être fatale au Sénégal.
Je suis bouleversé par ces événements qui ont causé la mort de seize jeunes Sénégalais, dont les familles sont dévastées».

L’ancien ministre joint ses pensées à celles de tous les compatriotes pour leur présenter ses condoléances les plus émues. «Je souhaite également un prompt rétablissement aux centaines de blessés », a regretté le candidat du PDS à l’élection présidentielle de 2024.

Karim dit comprendre le désarroi, le désespoir de ces jeunes, que la situation économique et sociale du pays prive de toute activité et de toutes perspectives d’avenir. «Je suis consterné par les dommages énormes infligés à notre économie, à nos infrastructures, à notre tissu social, et par le saccage des universités, qui a laissé des milliers d’étudiants sans accès à l’éducation».

Il demande solennellement à tous ceux qui sont tentés par des excès de revenir à la raison. «Je pense notamment aux manifestants dont les violences et les actes de vandalisme ne font que nuire à notre pays. Je demande aux forces de sécurité et de défense de proscrire tout recours injustifié à la force. La violence n’est jamais une solution durable ».

Karim appelle la classe politique à privilégier le respect des institutions, et la concertation.
« Mon appel s’adresse également à toute la classe politique, qui a la responsabilité de privilégier le respect des institutions, le dialogue et la concertation. Comme l’histoire du PDS le démontre, le pouvoir ne se prend pas en marchant sur des cadavres, 14 victimes innocentes en 2021 et 16 autres aujourd’hui, c’est inacceptable et impardonnable. Les Sénégalaises et les Sénégalais ont un ardent besoin de stabilité, de sécurité, de prospérité et de paix. Nous ne pouvons répondre à leurs exigences en nous dressant violemment les uns contre les autres, en créant des divisions artificielles et en attisant les flammes de la discorde. Nous ne laisserons pas notre République s’effondrer dans des divisions artificielles et dans une discorde sans espoir. Notre peuple saura se ressaisir. L’unité, le progrès et la paix vaincront avec la liberté. Je voudrais, chers compatriotes, vous demander de faire preuve de retenue, de sagesse et de respect mutuel. Nous sommes un grand peuple, fier, uni par une riche culture, partageant une histoire commune. Nous avons tout le potentiel qui nous permettra de grandes réalisations. Mais il nous faut savoir rester ensemble dans l’unité, la solidarité, le respect de l’État de droit et de la démocratie ».

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