Après que le Covid-19 a été déclaré simplement un problème de santé établi et à caractère persistant qui ne constitue plus une Urgence de santé publique de portée internationale (Usppi), le Cous, qui était un élément majeur dans la riposte contre la pandémie, a été désactivé en ce qui concerne la lutte contre le coronavirus.
Par Justin GOMIS – La page du Covid-19 est définitivement tournée. Le Centre d’opération d’urgence sanitaire (Cous) a été complètement désactivé pour la réponse au coronavirus. A côté du Comité national de gestion des épidémies (Cnge), qui regroupait les éminences scientifiques engagées dans la lutte contre le Covid-19, le Cous était au cœur de la riposte. Sa mise en veilleuse montre que la pandémie est désormais derrière, car cette décision a été prise par le ministère de la Santé et de l’action sociale, qui demande néanmoins de veiller au renforcement de la surveillance épidémiologique et assure que la prise en charge d’éventuels cas se fera avec vigueur. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le Covid-19 n’est plus une pandémie : il est simplement un problème de santé établi et à caractère persistant qui ne constitue plus une Urgence de santé publique de portée internationale (Usppi).
D’après les dernières données publiées le 24 février 2023 par le ministère de la Santé, 88 mille 919 cas ont été déclarés positifs dont 1968 décès. A la même date, le nombre total de personnes vaccinées était de 2 millions 112 mille 427. Alors qu’au niveau mondial, si l’on en croit l’Oms, 13, 3 milliards de doses de vaccins, 89% des agents de santé et 82% des adultes âgés de plus de 60 ans ont reçu une primovaccination complète (une ou deux doses initiales recommandées selon le schéma vaccinal), bien que la couverture dans ces groupes prioritaires varie selon les régions.
Il faut rappeler qu’à la survenue du Covid-19, l’Etat avait mis en place en mars 2020, un plan de contingence et surtout un fonds Covid-19 de 1000 milliards F Cfa dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale (Pres). Dans le cadre de la gestion de cette manne, la Cour des comptes avait publié un rapport explosif qui avait ému tout le pays. Pour le gouvernement, la polémique n’aurait pas lieu d’être, estimant que seuls 6 milliards 686 millions 784 mille 410 francs Cfa ont fait l’objet de réserves de la part des magistrats de la Cour des comptes. Donc, en valeur relative, 0, 4% du montant total. Et cette mauvaise utilisation aurait pour responsables, à la lecture du document de la Cour, des haut-fonctionnaires de 9 départements ministériels. Il s’agit, entre autres, des directeurs-chefs de service et des Dage en fonction à l’époque, dans les ministères de la Santé, de la Microfinance et de l’économie solidaire, des Mines et de la géologie, du Développement communautaire et de l’équité sociale, de la Jeunesse, du Commerce, de la Femme et de la famille, ainsi que ceux de la Culture et de la Communication. Les enquêtes judiciaires sont toujours en cours.