TECHNOLOGIE

Le télescope James Webb détecte un énorme geyser sur Encelade, la petite lune de Saturne

 

Grâce à ses instruments infrarouges, le télescope James Webb a pu observer une éjection de vapeur d’eau de presque 10000 kilomètres de long ! Des mesures importantes, plus de 5 ans après la fin de la mission Cassini, qui vont améliorer le travail des scientifiques qui étudient les cycles de cette lune pleine de surprises.

 

Car la prochaine mission dans le coin étudiera plutôt sa voisine, Titan.

 

Ça pousse !

Les images des délicats jets de vapeur d’eau au pôle Sud d’Encelade avaient marqué les beaux jours de la missionCassini. Un phénomène amplement étudié depuis, qui met notamment en évidence la présence d’océans sous l’épaisse couche de glace de cette petite lune de Saturne, véritable boule de billard gelée de 500 km de diamètre. Mais la mission Cassini est terminée depuis 2017, aussi les télescopes autour du monde tournent-ils périodiquement leurs capteurs dans la banlieue de Saturne, pour tenter d’y détecter de nouveaux geysers… Avec ces mesures du télescope James Webb, les équipes scientifiques ont été gâtées ! Les traces de jet d’eau salée s’étendent sur 9 600 km de long, et une première étude des résultats montre que lors du cliché, ce sont l’équivalent d’environ 300 litres d’eau qui s’échappent d’Encelade chaque seconde (ce qui semble peu, mais reste énorme par rapport aux anciennes mesures).

 

Un grand nuage qui alimente aussi les anneaux de Saturne

« Quand j’ai observé les données, au début j’ai pensé que ce n’était pas correct », explique Geronimo Villanueva, du centre spatial Goddard (NASA). « C’était si particulier de détecter un nuage de vapeur d’eau de plus de 20 fois la taille de cette lune ! Ce nuage s’étend très loin de la région d’éjection du geyser, au pôle Sud ». Et en effet, ce geyser a fini par former comme un tore d’eau autour de Saturne, à cause de l’orbite d’Encelade, qui tourne toutes les 33 heures autour de la belle aux anneaux. De quoi, justement, alimenter ces derniers ? Oui, en partie. Encelade est au niveau de l’anneau « E » de Saturne, et environ 30 % de l’eau éjectée reste dans cette région, tandis que le reste s’échappe doucement pour aller se déposer un peu partout dans le système local.

 

Autres observations requises.

Le télescope James Webb et ses capteurs dans les bandes de fréquence infrarouges sont particulièrement adaptés à ce type de mesure, et ces observations d’Encelade faisaient partie d’une séquence de « tests de capacités » qui ont une fois de plus montré ses remarquables performances. Dorénavant, il observera Encelade à intervalles réguliers, entre différentes campagnes. Faute de budgets appropriés, il n’y a actuellement pas de mission à destination de cette lune en particulier : Dragonfly (NASA) sera centrée sur Titan et son atmosphère chargée d’hydrocarbures. Mais il y a des projets pour envoyer un petit collecteur voler directement à travers les jets au pôle Sud, puis de revenir avec ses précieux échantillons. Il faudra toutefois rester très patient avant qu’un tel projet puisse voir le jour.

 

Source : Nasa

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