TECHNOLOGIE

Les personnes au QI élevé ont un cerveau lent, et c’est logique

L’intelligence a toujours été un sujet de fascination. Est-ce que les personnes les plus intelligentes pensent plus vite ? Une étude suggère que ce n’est pas aussi simple que cela. Selon les observations des scientifiques, les participants avec des scores de Quotient Intellectuel (QI) élevés étaient plus rapides pour résoudre des tâches simples, mais prenaient plus de temps pour résoudre des problèmes difficiles que les sujets avec des scores de QI plus faible. À l’aide de simulations personnalisées du cerveau des 650 participants, les chercheurs ont découvert que les cerveaux avec une synchronisation réduite entre les zones cérébrales « sautaient aux conclusions » lors de la prise de décisions, au lieu d’attendre que les régions cerveau en amont aient terminé les étapes de traitement nécessaires pour résoudre le problème.   Pour comprendre comment le cerveau prend des décisions, Petra Ritter et son équipe ont simulé le cerveau humain à l’aide d’ordinateurs. Ils ont utilisé des données numériques provenant de scans du cerveau comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ainsi que des modèles mathématiques basés sur des connaissances théoriques sur les processus biologiques. Ils ont ensuite affiné ce modèle en utilisant les données de personnes individuelles, créant ainsi des « modèles de cerveau personnalisés ».

L’étude a travaillé avec les données de 650 participants du Human Connectome Project, une initiative américaine qui étudie les connexions neuronales dans le cerveau humain depuis septembre 2010. Leur hypothèse suggérait que l’équilibre entre excitation et inhibition des neurones influence la prise de décisions et permet à une personne de résoudre des problèmes.

Les chercheurs ont pu montrer comment l’équilibre entre excitation et inhibition au niveau global du réseau cérébral entier affecte la prise de décisions et la mémoire de travail. Les cerveaux qui étaient moins bien coordonnés temporellement semblaient « sauter aux conclusions », tandis que ceux avec une plus grande synchronicité étaient plus lents mais faisaient moins d’erreurs.


Ces découvertes ont des implications intéressantes pour la planification du traitement des maladies neurodégénératives comme la démence et la maladie de Parkinson. La technologie de simulation utilisée dans cette étude peut aider à améliorer la planification personnalisée des interventions chirurgicales et médicamenteuses ainsi que la stimulation cérébrale thérapeutique.

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