POLITIQUE

Saccage des stations d’essence : Le Sntpg réclame un soutien pour les travailleurs sinistrés

Les graves incidents qui ont secoué le Sénégal ces derniers jours, ont «profondément» indigné l’opinion nationale et internationale et plus particulièrement les travailleurs du pétrole et du gaz. Car, dans ce secteur, des boutiques et stations-services de sociétés privées nationales et/ou étrangères ont été la cible de manifestants. Dans une déclaration, le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat national des travailleurs du pétrole et gaz du Sénégal (Sntpgs) a dressé le bilan. «Total/Sénégal a enregistré au cours de ces évènements la destruction de 27 stations-services et 10 boutiques, Vivo Energy (ex Shell) a vu 17 de ses points de vente réduits à néant,  et bien d’autres compagnies pétrolières ont subi des dommages de grande ampleur à travers leur réseau de distribution», relèvent les syndicalistes. Face à cette douloureuse situation, le Ben exprime toute sa solidarité aux dirigeants des compagnies, aux gérants libres de stations-services impactés, aux travailleurs affectés et mis en chômage technique par la gravité et l’ampleur de ces dégâts. Et ils en appellent «à des mesures urgentes d’assistance de la part de l’autorité pour une reprise rapide et durable des activités économiques, industrielles et sociales. Ceci d’autant plus que plusieurs autres commerces, des succursales de banques, des édifices publics, ont été attaqués et incendiés». Face à l’ampleur des dégâts enregistrés à travers le pays, et les conséquences sociales, économiques qui en découlent, le Bureau exécutif national du Sntpgs-Fc en appelle également «à la responsabilité de l’Etat du Sénégal, garant de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens pour un retour sans délai au fonctionnement normal du pays». Il «attire l’attention de la conscience collective sur d’éventuelles attaques de lieux de grand stockage ou de traitement des hydrocarbures, des Gpl (gaz de pétrole liquéfié), ou encore d’installations d’une raffinerie, qui peuvent mettre en péril tous les efforts économiques consentis depuis les indépendances, mais aussi et surtout créé l’hécatombe si on n’y prend garde». De toute évidence, le Ben de ce syndicat, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal-Force du changement (Cnts-Fc), «reste convaincu que le droit de manifester ne prime pas sur le droit au travail». Par conséquent, précisent les camarades de Cheikh Diop, Secrétaire général de la Cnts-Fc, «nul n’a le droit, en exerçant son droit de manifester, de priver à d’honnêtes citoyens leur droit de travailler».

Ces derniers saluent la solidarité agissante de leur centrale syndicale, «la Cnts/Fc, avec les travailleurs de toutes les compagnies affectées par ces événements et tous les travailleurs du secteur mobilisés dans le Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal. Condamnent fermement les actes de vandalisme, de destruction d’outils de travail, qui mettent en péril les emplois de braves travailleurs qui contribuent substantiellement à l’émergence du pays».
Par Khady SONKO –

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