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Surprenantes révélations sur l’espérance de vie aux Etats-Unis

L’état de santé aux États-Unis soulève des questions inquiétantes. Les Américains sont plus malades, ont un accès réduit aux soins de santé et dépensent plus pour ces services que les citoyens d’autres pays développés. En conséquence, ils meurent plus tôt. Une nouvelle étude montre que l’espérance de vie aux États-Unis est inférieure à celle du reste du monde industrialisé depuis les années 1950. Steven Woolf, directeur émérite du Centre sur la Société et la Santé à l’Université du Commonwealth de Virginie, conteste les hypothèses de précédentes études. Ces dernières comparaient les États-Unis à un groupe limité de pays « pairs » à revenu élevé, et situaient le pointd’inflexion du déclin de l’espérance de vie américaine aux alentours des années 1980 ou 1990. Or, la nouvelle analyse de Woolf indique que la mortalité prématurée aux États-Unis est un problème de santé publiquebeaucoup plus important et ancien qu’on ne le croyait.

En étudiant les données de l’ONU, de la Human Mortality Database et de la US Mortality Database, Woolf a constaté qu’à partir de 1950, la progression de l’espérance de vie aux États-Unis a commencé à ralentir. Le pays est passé du 8ème au 29ème rang en 1968, et jusqu’à la 46ème place en 2020.

Il est essentiel de noter que des pays de toutes régions du monde ont surpassé les États-Unis en matière d’espérance de vie à un moment donné entre 1933 et 2021. Parmi eux, 17 pays ont surpassé les États-Unis pendant plus de 50 ans. Avant 1950, ces pays étaient principalement situés en Europe du Nord et de l’Ouest, mais à partir des années 1950 et 1960, plusieurs pays d’Europe du Sud et de l’Est, ainsi que d’Asie, ont également surpassé les États-Unis.

L’étude de Woolf montre également de grandes disparités entre les États américains. Les taux de croissance de l’espérance de vie étaient généralement les plus élevés dans le Nord-Est et l’Ouest et les plus faibles dans le Sud-Central et le Midwest.

Pour Woolf, les désavantages sanitaires aux États-Unis sont probablement dus à des décisions politiques affectant le système de santé publique, la redistribution de la richesse ainsi que l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Il estime que le manque de volonté politique est le principal obstacle à la mise en œuvre de solutions.

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