SOCIETE
Encourager et accompagner le président Macky Sall à aller plus loin (Par Ndiaga Loum)
J’écoute et observe depuis quelques jours les réactions à la suite de l’annonce du président Macky Sall renonçant à une 3ecandidature manifestement illégale mais surtout profondément illégitime.
Tous ont leurs raisons ! Mais au-delà de ces premières réactions positives et enthousiastes les unes, négatives voire apocalyptiques les autres, reste une approche réaliste qui pense au-delà du geste d’un homme, ses possibles répercussions,pour sonder dans un futur proche, lequel scénario est à encourager pour le triomphe du Sénégal qui va bien-au-delà des hommes et femmes qui le dirigent et ceux et celles qui aspirent à conduire sa destinée.
La question est désormais celle-ci : comment encourager et accompagner le président pour que le capital engendré par son geste du 3 juillet ne soit pas ruiné d’ici à 7 mois par des querelles inutiles et autres petits combats de quelques partisans pensant à leur panse, gladiateurs « infortunés » par la peur des lendemains qui s’inscrivent hors des ors du pouvoir ? Ce faisant, voici, à mon humble avis, les gestes forts à poser pour que les retombées positives de l’acte posé par le chef de l’État puissent lui servir personnellement et bénéficier au Sénégal après le 25 février 2024.
Faire le contraire et se lancer dans une entreprise de liquidation d’un adversaire redouté et de son appareil en écartant sa candidature nous entraineront dans l’incertitude de lendemains dont les conséquences non maitrisées risqueraient d’anéantir tout le capital gagné après l’acte « historique » posé ce 3 juillet 2024. Ousmane Sonkon’aurait rien à perdre dans une réconciliation avec un chef d’État sortant malgré la douleur des injustices manifestement subies dans le cadre d’un combat politique âprement disputé ; et le chef de l’État sortant, lui aussi, n’aurait rien à perdre ; au contraire, il a, lui, tout à gagner en posant en un temps record deux gestes symboliques qui grandissent le pays de la Teranga et dont il tirera personnellement les dividendes en sollicitant cette fois-ci les « suffrages « du monde entier pour diriger son institution la plus représentative. Ce faisant, beaucoup auront la pudeur de parler de CPI, mais tout le monde aura à cœur le rêve de voir le nom de son pays associé à la plus haute direction de l’ONU.
Ce que je viens d’exprimer n’est même pas un rêve, c’est une éventualité dont la concrétisation ne coûte finalement rien, mais apporte gros pour notre cher pays. En tant que chef d’État sortant, il vous reste 8 mois pour réconcilier ce pays avec lui-même, avec ses vertus, prendre de la hauteur, s’élever au-dessus de l’ordinaire macabre des charognards de service et y gagner vous-même une sortie honorable (savez-vous que même chez les charognards, le chef de famille a un comportement de seigneur, il est toujours le dernier à s’en prendre au cadavre ?). Bref, tous ceux qui vous disent le contraire et vous font descendre dans les profondeurs abyssales de ce piètre combat de belluaires et autres mirmillons n’aiment pas le Sénégal. Tout comme ils vous enjoignaient hier de « violer » votre serment endésacralisant la parole donnée ; ils seront les premiers à vous quitter, et vous en aurez les preuves dès les prochains jours.
Par Ndiaga Loum, professeur titulaire, UQO