TECHNOLOGIE

La Chine observe à son tour les intrigantes ondes gravitationnelles nanohertz

Des scientifiques chinois ont récemment découvert des preuves de l’existence d’ondes gravitationnelles nanohertz, ouvrant un nouveau chapitre dans la recherche sur ce sujet. Cette découverte a été réalisée grâce à l’observation de pulsars avec le radiotélescopesphérique d’ouverture de 500 mètres (FAST).

Des scientifiques chinois ont récemment découvert des preuves de l’existence d’ondes gravitationnelles nanohertz, ouvrant un nouveau chapitre dans la recherche sur ce sujet.
Crédit: CAS New Media Lab Cette recherche a été menée par la collaboration chinoise du réseau de chronométrage des pulsars (CPTA), qui regroupe des chercheurs de plusieurs instituts, dont les Observatoires astronomiques nationaux de l’Académie des sciences chinoise (NAOC). Leurs résultats ont été publiés en ligne le 28 juin dans la revue Research in Astronomy and Astrophysics (RAA). D’autres collaborations internationales annonceront des résultats similaires. Voir notre dernière actualité à ce sujet: Ces ondes gravitationnelles d’un nouveau type pourraient provenir de l’Univers primitif.

Les objets massifs en accélération perturbent l’espace-temps environnant et produisent des « ondulations », c’est-à-dire des ondes gravitationnelles. Ces signaux sont extrêmement faibles, mais ils offrent une méthode directe pour sonder les masses qui n’émettent pas de lumière. Les astronomes cherchent donc à utiliser les ondes gravitationnelles pour mieux comprendre la formation des structures de l’Univers et l’évolution des objets célestes les plus massifs, à savoir les trous noirs supermassifs.

Des scientifiques chinois ont récemment découvert des preuves clés de l’existence d’ondes gravitationnelles nanohertz, ouvrant un nouveau chapitre dans la recherche sur ce sujet.
Crédit: CAS New Media Lab


Grâce à la grande sensibilité du radiotélescope FAST, l’équipe de recherche du CPTA a surveillé 57 pulsars milliseconde pendant 41 mois. L’équipe a trouvé des preuves de corrélation quadrupolaire compatibles avec la prédiction des ondes gravitationnelles nanohertz, avec une confiance statistique de 4,6 sigma.

Réseau de chronométrage de pulsars avec tissu spatio-temporel et trous noirs.
Crédit: OzGrav


La période de prises de données du CPTA est relativement courte à l’heure actuelle. Cependant, grâce à la haute sensibilité de FAST, le CPTA a obtenu une sensibilité similaire à celle d’autres PTAs. Les observations futures permettront d’étendre la période de prises de données du CPTA et aideront à identifier les sources astronomiques des signaux détectés.

L’utilisation d’ondes gravitationnelles nanohertz dans l’observation cosmique est très importante pour étudier des problèmes clés en astrophysique contemporaine tels que les trous noirs supermassifs, l’histoire des fusions de galaxies et la formation de structures à grande échelle dans l’Univers.


FAST aide à trouver des preuves de l’existence des ondes gravitationnelles nanohertz grâce à sa grande sensibilité.
Crédit: NAOC de CAS


La détection d’ondes gravitationnelles nanohertz est un défi, en raison de leur très basse fréquence, avec des périodes pouvant atteindre plusieurs années et des longueurs d’onde pouvant atteindre plusieurs années-lumière. Pour l’instant, l’observation à long terme de pulsars milliseconde avec une extrême stabilité dans leur rotation est la seule méthode connue pour détecter efficacement ces ondes gravitationnelles.

 

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