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LES PRÉCISIONS DE MOUSTAPHA GUIRASSY

La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dont est membre le parti politique d’Ousmane Sonko, s’est fendu d’un communiqué pour condamner “énergiquement cette énième dérive d’un pouvoir autoritaire et violent”, après l’arrestation du maire de Ziguinchor, vendredi après-midi. La conférence des leaders de YAW ‘’exige’’ aussi ‘’la libération immédiate et sans condition’’ de l’opposant. Dans le même document, la coalition de l’opposition appelle également le peuple à rester mobilisé et à l’écoute de ses prochaines directives.

A la question de savoir ‘’Vous êtes membre de la conférence des leaders de Yaw, à quelles directives peut-on s’attendre ?’’, Moustapha Mamba Guirassy, invité du Jdd, ce dimanche 30 juillet, répond : “Tous les leaders de la coalition (Yaw) sont tous des républicains. Ils respectent la République, la Constitution, et l’État. Beaucoup parmi ses présidents ont connu ce qu’est un gouvernement. Ils ont géré le pays et ont été dans les plus hautes sphères de l’État. Donc, quand on parle de directives, naturellement, c’est la décision à prendre, des discours à construire, et d’actions aussi à mener.”

Il explique : “Parce qu’on ne peut pas accepter les abus. On ne peut pas accepter que le pays perde ses acquis. Notre responsabilité, c’est d’aller vers la conquête du pouvoir, mais notre responsabilité aussi, c’est l’éveil des consciences. C’est de nous battre pour consolider ce que les combats historiques nous ont donné.”
Avant de poursuivre : “C’est la responsabilité d’un parti politique, de tout leader. Je pense qu’il ne s’agit pas simplement d’être du côté du pouvoir ou de l’opposition, ou d’avoir un parti ou un mouvement. Il s’agit de faire avancer les choses. Et faire avancer les choses, c’est de dire non quand il faut dire non. C’est de résister et de se battre. En ce moment, nous considérons qu’il y a de l’abus, un acharnement sur les leaders de l’opposition. Ça a été le cas avec Khalifa Sall, avec Karim Wade. C’est encore le cas avec Ousmane Sonko.”

Résister, c’est aller jusqu’où ? “Résister, dire non. S’il faut manifester, il faut le faire. S’il faut porter des brassards rouges, il faut le faire. S’il faut faire un sit in, il faut le faire. Si on nous prive du droit de le faire, il faut résister. La dignité du patriote sénégalais, c’est de dire non quand il faut dire non, en conformité avec la Constitution. Je pense que c’est des sachants qui sont dans cette coalition, il y a des juristes, des avocats, des hommes d’Etat, ils vont expliquer les abus aux Sénégalais pour que tout le monde comprenne. S’il faut internationaliser le combat aussi, il faudra le faire comme cela a été le cas il y a pas longtemps”.

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