POLITIQUE

Ni guerre ni paix ! La chronique de KACCOR sur les enjeux politiques actuels

Paix et guerre. Deux mots antinomiques. En ces périodes de ni paix ni guerre, il nous faut concevoir un environnement qui fonde la belle tradition de ce pays ou sa substantifique moelle. Le rappeur Didier Awadi a eu récemment une phrase d’une grande pertinence pour résumer la situation qui prévaut dans notre pays. « Sonko est le problème et la solution». Nier cette évidence, c’est justement plonger le pays dans l’incertitude. Si on a pu trouver une compromission pour régler des problèmes politiques en remettant dans le jeu certains exclus, on peut se faire violence et faire retrouver à ce charmant pays ce qui fonde la commune volonté de vivre ensemble de ses habitants et consolider sa démocratie. Consentir à de supposés « délinquants » financiers de recouvrer leurs droits perdus et refuser cette même mansuétude à un responsable politique qui n’a commis aucun crime, cela relève assurément d’une flagrante injustice.

Et dès lors qu’il est difficile voire impossible d’enterrer l’ombre, il serait hasardeux d’écarter de la prochaine présidentielle celui qui est incontestablement le leader de l’Opposition sénégalaise et qui mobilise autour de lui des dizaines de milliers si ce n’est des centaines de milliers de Sénégalais. Jamais sans doute dans l’histoire de ces cinquante dernières années, le pays n’avait connu d’homme cristallisant les espoirs d’aussi nombreux compatriotes tous âges confondus qu’Ousmane Sonko. Dire qu’aucune paix ne peut se faire sans lui, ce n’est pas raconter des histoires ou vouloir faire de la peine au Chef. Cela procède tout simplement d’une analyse lucide de la situation. Cette vérité, seuls les pyromanes et les flagorneurs du Chef refusent de l’admettre.

Les élections inclusives que les observateurs appellent de leurs vœux sont absolument du domaine du possible. Pour cela, le préalable c’est de taire nos divergences et d’emprunter une voie qui favorise l’apaisement. Ce qui passe par desserrer le blocus autour du domicile du leader de Pastef et qu’aucun juge n’a autorisé. C’est un abus de pouvoir. Il faut également libérer ces centaines de pères et mères de familles qui croupissent dans nos prisons, ces jeunes gens dont le seul crime est d’avoir manifesté avec un zèle trop ostensible, voire avec fanatisme, leur attachement à ce même leader de Pastef. Ceux qui sont autour du Chef doivent l’aider à sortir par la grande porte plutôt que de jouer avec de allumettes dans des cases aux toits de paille

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