Souleymane Ndéné Ndiaye, allié du Président Macky Sall, demeure convaincu qu’il faut laisser tout le monde participer à la Présidentielle de 2024. Pour lui, ce serait «injuste» d’écarter Sonko alors que Khalifa Sall et Karim Wade vont devenir candidats.
Par Malick GAYE – «Injuste !» C’est par cet adjectif que l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a qualifié la prochaine participation de Khalifa Sall, Karim Wade, et l’absence de Sonko en 2024. «Mon opinion est qu’on laisse tout le monde participer à la Présidentielle de 2024. Si le dialogue national a été convoqué, c’était pour faire table rase de toutes les difficultés auxquelles on a assisté entre 2020 et maintenant. Je pense que pour ne pas plonger le pays dans des incertitudes, violences inutiles et impasses, il faut faire table rase de tout et laisser tout le monde participer à cette élection», a affirmé Souleymane Ndene Ndiaye hier au Grand jury de la Rfm.
Allié de Macky Sall, l’ancien Pm s’interroge sur la justesse de faciliter la participation de Khalifa Sall et Karim Wade tout en écartant Ousmane Sonko. «Les députés peuvent amnistier des personnes condamnées. Il faut utiliser ces moyens que prévoit la Constitution et laisser tout le monde participer à cette élection (…). Je ne vois pas pourquoi on amnistierait Khalifa Sall et Karim Wade et on laisserait de côté Ousmane Sonko. A un moment donné, ce serait injuste», a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko ne peut être candidat à la Présidentielle en cas de condamnation définitive par la Justice, en se basant sur les articles L29, L30 et L57. En effet, ayant pris 6 mois pour diffamation dans l’affaire Mame Mbaye Niang, le «Patriote» en chef a été reconnu coupable de corruption de la jeunesse dans son contentieux avec Adji Sarr et devra purger une peine de 2 ans de prison. Karim Wade, reconnu coupable d’enrichissement illicite, est dans la même logique. Mais avec les conclusions du dialogue, les articles du Code électoral prénommés en haut vont être modifiés. Désormais, les personnes qui ont déjà purgé leur peine pour les crimes ou délits mentionnés peuvent se présenter. Ousmane Sonko, qui n’a pas encore purgé sa peine, n’en fait pas partie.