TECHNOLOGIE
Ce nouveau matériau récolte l’eau de l’atmosphère: efficace même dans la Vallée de la mort !
L’accès à l’eau potable est un problème mondial majeur. Pas moins de 190 millions d’enfants sont privés d’un accès à l’eau potable en Afrique, ce qui cause la perte d’un millier d’enfants de moins de cinq ans chaque année. Diverses solutions ont été envisagées pour tenter de remédier à ce problème, c’est notamment le cas de la désalinisation d’eau de mer par exemple mais cette solution est bien trop énergivore pour être viable.La récupération de l’eau atmosphérique est quant à elle complexe, mais est pour autant au cœur de l’actualité. Nous évoquions d’ailleurs il y a peu de temps dans cet article, d’une découverte d’un matériau capable de capter l’eau dans l’air en plein désert. Une autre solution innovante a également récemment été publiée dans le journal Nature Water: elle consiste à récupérer de l’eau atmosphérique même dans les régions les plus désertiques, et ce grâce à la lumière du Soleil.
C’est en utilisant des matériaux spécifiques que l’équipe de chercheurs de POSTECH et de UC Berkeley a réussi à concrétiser ce projet: les Cadres Métallo-Organiques (MOFs). Ces matériaux, ici caractérisés par des minuscules trous mesurant de 1 à 2 nm, sont connus pour être poreux, et peuvent donc être utiles pour capter l’eau atmosphérique durant la nuit. Dans ce système qu’ils viennent d’inventer, l’eau ainsi recueillie est ensuite condensée en eau potable grâce à la lumière du Soleil pendant la journée. Cet outil a été construit en forme de cylindre afin de permettre à sa surface de s’aligner parfaitement à la trajectoire du Soleil qui évolue au cours de la journée, contrairement aux surfaces rectangulaires habituellement utilisées.
Des premiers tests ont été réalisés dans le désert de Berkeley ainsi que dans le désert de la Vallée de la mort, région la plus aride et chaude du monde avec des températures pouvant atteindre 40°C la nuit et près de 60°C la journée avec une humidité inférieure à 7%. Les résultats ont été concluants car le système a réussi à capter jusqu’à 285g d’eau dans le premier désert et 210g dans le second.
Habituellement, récupérer de l’eau atmosphérique est complexe car coûteux en énergie nécessaire pour condenser la vapeur. Mais cette version solaire a réussi à récupérer de l’eau dans un lieu présentant à peine 7% d’humidité. Cette solution, utilisant donc des ressources renouvelables, ouvre la voie à des solutions durables. Par ailleurs, le fait de récupérer de la vapeur d’eau atmosphérique permet une application universelle, à tout endroit de notre planète.