TECHNOLOGIE

Des vaches génétiquement modifiées pour rejeter moins de méthane

L’élevage bovin représenterait plus de 14% des émissions de gaz à effet de serre à travers le monde. Cela est dû principalement à la quantité de méthane produite (gaz ayant un pouvoir réchauffant 25 fois plus important que le CO2), qui émane de la digestion et des déjections des bêtes, mais aussi de leurs éructations et flatulences. Pour lutter contre ce problème majeur dans le domaine agricole, des scientifiques ont réussi à modifier le sperme de taureau afin de féconder des vaches donnant naissance à des veaux moins polluants. L’idée consiste à inséminer les vaches avec une semence de taureau modifiée. D’après les premiers éléments, cette semence pourrait réduire de 1,5% par an les émissions de méthane sur la seule production laitière du Canada. Une réduction qui pourrait ainsi atteindre 20 à 30% d’ici 2050. 

L’étude scientifique s’est étalée sur une durée de 7 ans, elle a analysé les émissions de vaches de 6 000 fermes, afin de pouvoir chiffrer l’émission de méthane par animal, cette dernière pouvant varier de 250 à 750g par jour en fonction des gènes de la vache. Après avoir étudié les particularités génétiques d’une dizaine de vaches rejetant le moins de méthane, les chercheurs ont réussi à isoler le caractère qui les intéressait tout en s’assurant que ces vaches produisaient un lait de qualité.

Une semence ainsi modifiée est actuellement produite par la société Semex, dont les travaux se font en collaboration avec l’agence de contrôle laitier Lactanet. Sa commercialisation est déjà lancée dans 80 pays. Reste à patienter quelques années pour en mesurer l’impact à l’échelle planétaire.

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