TECHNOLOGIE

Et si le plastique biodégradable de demain se fabriquait à partir… de cadavres de mouches ?

Les larves des mouches soldats noires sont déjà connues pour contenir divers nutriments et protéines, et sont à ce jour utilisées notamment dans l’alimentation animale du fait de leurs propriétés nutritives. Des chercheurs de l’université A&M (Texas) viennent également d’identifier la présence d’un composé dans leur carapace, qui peut s’avérer utile dans bien des domaines. Lors de leurs recherches, les scientifiques se sont aperçus que le corps de ces larves est composé de chitine, une molécule que l’on retrouve également chez les crustacés. Semblable à un polymère naturel à base de sucre, qui est utile pour solidifier l’exosquelette ou coquille des insectes et crustacés. Du fait de ses propriétés étonnantes, l’utilisation de cette molécule peut s’avérer utile dans plusieurs domaines: les scientifiques envisagent notamment de s’en servir pour créer un plastique biodégradable !

L’idée est de recueillir la chitine sur la carapace des insectes, de la rincer, la déminéraliser puis la décolorer afin de pouvoir créer des matériaux tels que des polycarbonates ou des polyuréthanes, des plastiques actuellement fabriqués à partir de pétrole. Ces plastiques seraient alors totalement biodégradables, et pourraient être ingérés par des animaux sans aucun risque.

D’autres usages de cette molécule sont déjà à l’étude. A titre d’exemple, d’autres chercheurs ont réussi à mettre au point un hydrogel (gel insoluble dans l’eau) capable d’absorber 47 fois sont poids en eau en seulement une minute. Pour ce faire, ils ont transformé la chitine en chitosane en éliminant les groupes acétyle de cette substance organique. Cette découverte pourrait permettre de multiples applications, et pourrait notamment s’avérer utile dans le domaine de l’agriculture pour capturer l’eau en cas d’abondance, et la relâcher progressivement dans les périodes de sécheresse.

Espérons que le résultat de ces recherches permettra, à terme, de se concrétiser en projets et d’arriver à régler le problème majeur de la pollution plastique.

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