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LA SOLUTION PAR LE PREFERLO

La ville de Touba souffre de la qualité altérée de l’eau. Ce qui occasionne parfois des problèmes de santé publique pour les populations qui ont souvent recours à l’eau vendue par les charretiers. Cette mauvaise qualité de l’eau pourrait être sous peu un vieux souvenir avec le transfert d’eau du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (Preferlo), selon Bès bi le Jour. Un projet qui va contribuer fortement à l’alimentation en eau douce de la cité religieuse de Touba et des collectivités territoriales environnantes.

 

 

La mauvaise qualité de l’eau consommée dans la capitale du mouridisme est aujourd’hui source de maladie. L’eau est très salée. Cette forte teneur en sel entraine des conséquences néfastes chez les femmes en état de grossesse. « Elles donnent souvent naissance à des enfants prématurés », renseigne une sage-femme. Pour elle, la récurrence à la pré-éclampsie est liée au taux élevé de sel noté dans l’eau de robinet. La solution pourrait venir du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (Preferlo). En visite à Touba, le directeur général de l’Office des lacs et cours d’eau (Olac) a révélé « le Preferlo consiste à faire un transfert d’eau à partir du Lac de Guiers jusqu’à Vélingara Ferlo, en passant par Mbeuleukhé, Linguère entre autres. Il aura une branche à partir de Mboula pour venir à Dahra ». Selon lui, la réalisation de ce projet va contribuer fortement à l’alimentation en eau douce de la ville sainte de Touba et des collectivités territoriales environnantes.

200 km pour 166 milliards FCFA

« C’est un projet cher au chef de l’Etat. Vous savez un transfert d’eau sur une distance d’environ 200 kilomètres, ce n’est pas une mince affaire dans des canaux qui ont des largeurs de plus de 20m. C’est un très grand projet. Ce sont des projets qui se font généralement sur des années », a dit Alioune Badara Diop. Avant d’ajouter : « Nous espérons que les travaux vont démarrer au mois d’octobre ou au plus tard au mois de novembre. Nous sommes réconfortés par les prières du khalife qui a béni le projet. Toutes les études sont terminées, le financement est obtenu. Le coût du projet est de 166 milliards de F CFA. Mais, ce qu’il faut retenir, c’est l’impact de ce projet qui va remettre en eau, tous les cours d’eau qui sont dans cette zone qui est aujourd’hui caractérisée par un manque d’eau criant. Lorsqu’on parle du Ferlo, on pense immédiatement à une zone désertique où les conditions sont difficiles aussi bien pour la faune, pour la flore que pour les êtres humains. Ce projet va permettre de résoudre définitivement ces problèmes ».

Un grand lac artificiel et un canal à ciel ouvert jusqu’à Linguère

A noter que le Preferlo vise dans sa première phase le transfert de 530 millions de mètres cubes du Lac de Guiers jusqu’à Linguère, et la mise en valeur, dans sa phase une, de 86 000 hectares de terre. « La première phase concerne toutes les infrastructures du Lac de Guiers qui est financé par d’autres partenaires à travers le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement (Pisea). Mais pour le Preferlo, il s’agira de construire un ouvrage hydraulique, notamment un barrage de régulation à Keur Momar Sarr, ensuite restaurer le marigot du Bas-Ferlo sur 70 kilomètres, en procédant au dragage, au surcreusement et à la réalisation de digue. Arrivée à Mboula, nous allons réaliser une station de pompage avec des conduites de refoulement sur 2,5 kilomètres pour vaincre la pente. Et au sommet de la colline, nous allons réaliser un grand lac artificiel et un canal à ciel ouvert sur un linéaire de 45 kilomètres pour arriver jusqu’à Linguère », a ajouté M. Diop.

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