A LA UNESOCIETE

LA VÉRITÉ SUR LES DISPARUS DE FASS BOYE (CHEF DE VILLAGE)

La localité de Fass Boye pleure ses morts suite au chavirement d’une pirogue au large des côtes cap-verdiennes. Un premier bilan faisait état de la mort de 63 migrants et 38 rescapés. Celui-ci a grimpé ces dernières heures. D’après le chef de village de la localité située dans le département de Tivaouane, région de Thiès, 72 personnes sont décédées dans ce naufrage.

Au micro de notre correspondant à Thiès, Baye Madiop Boye, au nom des familles des victimes, demande aux autorités de les aider à faire le deuil, en organisant le rapatriement des rescapés et des corps qui se trouvent toujours au Cap-Vert.


“On est dans le désarroi total”

Des manifestations ont éclaté dans la zone hier. Des jeunes ont exprimé leur colère, saccageant tout sur leur passage. Une dizaine de manifestants ont été arrêtés. “Les jeunes sont en colère mais rien ne justifie ces manifestations. Nous sommes contre ces manifestations. Nous demandons la clémence des autorités administratives et de l’État”, plaide le chef de village, ajoutant : “Nous sommes en deuil. 72 personnes sont décédées en mer. C’est vraiment triste. C’est la première fois que nous vivons une telle situation dans cette zone. Je ne trouve même pas les mots pour l’expliquer”.

L’embarcation est partie le 10 juillet dernier. Fass Boye n’a été que le point de départ dans la mesure les passagers ne sont pas tous originaires de Fass Boye. Des migrants sont venus de plusieurs autres localités du pays : Mboro, Mbour, Cayar,… Certains ont même quitté Dakar, d’autres sont venus de la Casamance, a recueilli notre correspondant permanent à Thiès.

 

Dié BA avec Isidore Alexandre SÈNE (Correspondant à Thiès)

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